Les habitants de la cité de l'Indépendance ferment la mairie

Partager

Il ne se passe pas un jour sans qu’une action de contestation ne soit lancée à Draâ El Mizan. La fermeture des routes et l’occupation des sièges de la mairie et de la daïra sont devenus les modes de revendication privilégiés des citoyens. Hier encore, les habitants de la cité de l’Indépendance sont venus fermer la mairie. Dès huit heures du matin, ils ont bloqué l’accès et le portail d’entrée aux fonctionnaires et aux citoyens venus se faire délivrer les pièces administratives. Ainsi, tout le monde a été prié de retourner chez lui alors que les contestataires ont pris place dans l’enceinte de la mairie. Selon certains parmi les contestataires, ils voulaient tout simplement voir la liste des bénéficiaires de logements sociaux tout en réclamant un droit de regard quant aux bénéficiaires de logements qui sont en train d’être réalisés dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire. Comme autre revendication, ils soulèvent l’établissement des actes de propriétés à ceux qui avaient bénéficié de terrains à bâtir. « Nous voulons voir toutes ces listes, car nous sommes les seuls qui sont dans une situation catastrophique. Nos habitations sont vieilles et datent de l’époque coloniale. Et puis, il faut écrire sur votre journal que notre cité est entièrement délaissée par les autorités locales », nous a dit l’un des protestataires. D’autres ont ajouté que l’avis concernant l’affichage des listes des bénéficiaires des 200 logements sociaux, entre le 13 et le 14 mai, n’est qu’un leurre pour que les élections législatives passent bien.

Ces habitants ajoutent qu’ils sont prioritaires car leur cas est en suspens depuis des dizaines d’années et ils se voient lésés à chaque fois qu’il y a attribution de logements.

« Dans la liste de bénéficiaires des 108 logements, de la dernière fois, il n’y a aucune famille de notre cité », s’est écrié une personne parmi un groupe un jeune en colère. Apparemment, ces citoyens sont décidés à aller loin dans leur action jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites.

Amar Ouramdane

Partager