Des familles dans des chalets datant de 1958 !

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Au moment où le foncier se fait rare, ces chalets qui s’étendent sur une superficie considérable peuvent ainsi servir d’assiette à d’énormes projets devant bénéficier à la population locale.

«Accéder à un logement digne est normalement un droit pour chaque algérien. Cependant, ce n’est pas le cas ! Depuis plusieurs années, cela fait plus de 30 ans que nous vivons dans des chalets préfabriqués en…amiante. Ils datent de l’époque coloniale». C’est en c’est termes qu’un habitant d’Ath Leqsar, A. Derdabe, a tenu à exprimer sa déception devant l’éternelle attente de sa famille de bénéficier d’un logement. Ce père de famille n’est certainement pas le seul à se voir toujours, 50 après l’indépendance, privé d’un logement ! En effet, outre celle de notre interlocuteur, d’autres familles voisines occupent toujours ces chalets de fortune «légués» par le colonialisme.

Appartenant aux services des Forêts, sis au cœur même du chef-lieu de la commune d’Ath Leqsar, ces chalets à la couleur d’or foncée enfreignent tout aspect urbanistique. Au moment où le foncier se fait rare, ces chalets qui s’étendent sur une superficie considérable peuvent ainsi servir d’assiette à d’énormes projets devant bénéficier à la population locale.

Cependant, il semble que les autorités concernées n’ont toujours pas jugé utile de prendre en charge ces familles pour profiter de cet endroit, une fois libéré à toute la commune», nous dira notre interlocuteur. Alors que de nouveaux logements sont construits pour recaser plusieurs familles habitant jusque-là des bidonvilles, l’attente de ces familles s’éternise pour bénéficier de toits les abritant. «J’ai une famille de dix membres dont un fils marié il serait injuste de nous recaser dans un appartement F3 !», s’indigne A. Derdane. «Non seulement nous encourons le risque de toute sorte de maladies à cause de l’amiante, ces chalets sont depuis plusieurs années dans un état de délabrement très avancé des fissures et affaissements y sont visibles de tous les côtés, nous souffrons hiver comme été. Nous ne pouvons plus continuer à vivre dans ces gourbis d’un autre âge !», grondera à son tour son voisin.

L. M.

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