«Atteindre les 600 visiteurs par jour»

Partager

«Le théâtre régionale Kateb Yacine de Tizi-Ouzou est pratiquement à sa 14e production depuis sa création», c’est du moins ce que nous a affirmé le directeur l’établissement, M. Smaïl Amiar. Les deux dernières pièces théâtrales sont Tawaghith Almoumnin, montée selon ce dernier en octobre 2011 ainsi que Nass Mecheria, produite, quant à elle, en novembre de la même année. L’île perdue et la gazelle aux cornes d’or, sont des pièces pour enfants produites, respectivement, en janvier et février 2011. M. Amiar a avancé que 3 stages de formation ont été également organisés. Le premier, explique-t-il, avait porté sur les techniques du théâtre de marionnettes, le second sur le langage des gestes et le troisième était organisé autour du thème, «Le corps et l’espace». Cela, ajoute-t-il, en plus d’une importante œuvre autour d’un grand personnage, Lissan Eddin Ibn El Khatib, en l’occurrence, et ce, dans le cadre de «Tlemcen capitale islamique». Quant aux productions en tamazight, que l’établissement théâtral régional a réalisées, M. Amiar citera les sinistrés, Chna n L’dhyour et thawaghith almoumnin. Ceci pour les productions dudit établissement. Quant à ce qui se fait dans le cadre de la promotion du théâtre au niveau régional, notre interlocuteur dira : «Notre souci majeur est celui d’asseoir une proximité entre l’établissement et les différentes localités de la wilaya à travers l’accompagnement des troupes théâtrales locales dans leurs spectacles, et ce, par l’ajustement et le réajustement esthétique». Ce qui se fait à travers un encadrement qui prend en charge la normalisation des produits de ces troupes selon les normes académiques, a-t-il expliqué avant d’enchaîner dans le même sillage : «Tout cela dans le but de faire épanouir ce vivier local qui peut être un réservoir avec lequel l’animation théâtrale rayonnera, et le niveau s’élèvera». Pour décrire ce rôle de proximité que joue le théâtre régional, M. Smaïl Amiar a cité à titre d’exemple, l’accompagnement des associations dans leurs productions à travers le territoire de la wilaya. L’établissement théâtral, selon le premier responsable, a en effet, accompagné l’association «Tawrirt Mokrane» dans sa dernière production, Thakna (la rivale), l’association «Carrefour des arts» de Tizi-Ouzou dans son spectacle axxam, l’association «L’étoile filante» de Draâ Ben Khedda dans sa nouvelle production Sfou n’ya ainsi que l’association «Aghbalou» dans sa pièce SDF… mais !, l’association «N’smelal» dans la pièce Lakoul, l’association «Thigjdit» de Larbaâ Nath Irathen, dans le spectacle Mohand Uchabane icca thaxsayt et «Taltat» dans Azeta n twenziwin. Pour ce qui est d’autres projets de ce genre, «nous sommes sur le projet d’accompagnement d’autres associations telles que, Imsdourar, dans une pièce pour enfants ainsi que Youcef Oukaci dans un montage d’un texte de Mohia», a indiqué le directeur du théâtre régional. Ce dernier ajoutera que son établissement anime également les différentes localités de la wilaya à travers une programmation d’un certain nombre de spectacles. Il citera dans le même cotexte 164 pièces programmées au niveau des villages en mois d’août. Il a tenu à rassurer aussi que les portes de l’établissement sont ouvertes à toutes les troupes locales et «nous réservons l’accès aux espaces de l’établissement à ces dernières pour répétitions, défilage technique, entre autres». Concernant la moyenne d’affluence du public du théâtre dans la Kabylie en général, celle-ci, selon le directeur du théâtre régional, «varie entre 200 et 400, c’est à dire une affluence instable, c’est dire que la réussite et l’échec de l’activité culturelle dépend de plusieurs facteurs, tels que le transport, la sécurité et le commerce».

C’est dire qu’il y a, selon lui, une différence entre cette moyenne pour le petit public et les adultes. Pour la première, elle est stable, tandis que pour la deuxième catégorie, elle est variable.

C’est ainsi et dans le but d’atteindre la moyenne de 600, M. Amiar a avancé que «l’établissement est en train de finaliser des conventions avec un ensemble d’entreprise, d’instituts, d’œuvres sociales pour concevoir avec eux des cartes d’abonnement à travers un forfait annuel pour bien sur stabiliser ce public qui est versatile». C’est dire enfin que l’activité culturelle est pour lui un travail d’un ensemble d’intervenants, pour que cela soit fait selon les normes.

R. S.

Partager