Yiwen Wayedh nouvel album de Belalia

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Le jeune chanteur Belalia du village d’Agouni Boufal dans la commune de Souk El Tenine relevant de la daïra de Maâtkas est âgé de 33ans. Il a déjà mis sur le marché un CD en 2007.

Il vient juste de mettre une autre œuvre artistique sur le marché. Cet album intitulé «Yiwen Wayedh» contient 8 titres à savoir Tayriw, Yiwen Wayedh, Esgi nagh Sgem, Fellam, Dayen, mazal tayrim, A laman et esgi instrumental. En écoutant ses différents titres traitant de l’amour et du social, l’on ne peut s’empêcher de penser que la chanson kabyle a encore de l’avenir. Les paroles bien soutenues, une musique bien douce et le tout porté par l’exquise voix du chanteur. L’ensemble constitue un régal pour l’ouie et un véritable baume pour les cœurs épris d’amour. Une belle œuvre artistique, en somme. Ce jeune chanteur qui étonne par ses interprétations en kabyle et dans d’autres langues comme l’italien et l’espagnol montre encore une fois que la musique et la chanson sont universelles. Il tient aussi à donner une dimension internationale à la chanson kabyle comme l’ont fait ses prédécesseurs, Idir, Matoub, Takfarinas et Aït Menguelat. «La chanson kabyle mérite une place de choix sur la scène artistique nationale et internationale. C’est pour cela que j’essaie d’intégrer des chants en arabe, en italien, en espagnol et en français. Le monde de la chanson n’a pas de limite. La musique est universelle». Le jeune chanteur s’imprègne de ce qui se fait au niveau local. «Aït Menguelat, Matoub, Takfarinas, Chérif Kheddam sont mes idoles. Sur le plan international, je suis un fan de la méga star Michael Jackson». Dés les premières années de sa scolarité les enseignants ont vite fait de remarquer sa belle voix et l’intérêt qu’il donne aux activités artistiques et, du coup, il le font participer au différentes fêtes organisées par l’établissement. «J’ai commencé à chanter depuis ma tendre enfance. A l’école primaire déjà je participais aux fêtes et aux activités artistiques. Avec une guitare de fortune que j’ai moi-même confectionnée, j’ai commencé à gratter les fils. A 11 ans je suis monté sur la scène face au public. On m’a alors remis une guitare que je n’arrivais pas à maîtriser non parce que je ne sais pas jouer mais surtout parce que mes mains étaient encore celles d’un petit enfant de 11ans. En 8e AF, j’ai composé ma première chanson «Mazal Tayrim» que j’ai d’ailleurs enregistrée plus tard sur mon premier CD». Rappelons que pour affiner son talent et tester ses connaissances, Belalia n’a trouvé mieux que l’émission de Medjahed Hamid, «Les chanteurs de demain», que diffusait la radio chaîne 2. Là Belalia est passé en vedette 2 ans de suite (2001/2002). D’ailleurs, le jeune artiste tient à remercier ce monument de la chanson kabyle qui lui a prodigué les meilleurs conseils et qui l’a encouragé à persévérer. «Medjahed Hamid m’a été d’un grand apport. Sans lui, je ne serai jamais devenu un véritable chanteur», reconnaîtra-t-il. Ce 2e album a paru en début de ce mois et contient 8 chansons, toutes aussi bien composées. Le CD est sur le marché local de toute la wilaya et des wilayas limitrophes. «Le CD est bien fait. La maison Akhalaf a fait du bon boulot. La distribution a été correcte. Toutefois, je crains le piratage. Pour ne rien vous cacher, j’ai été aidé par la direction de la culture de Tizi-Ouzou qui me fait participer dans différents spectacles à travers le pays».

Hocine T.

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