Une assemblée tant convoitée

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Comme partout ailleurs, Tizi-Ghenif, vit un bouillonnement électoral sans précédent. Cette municipalité est unique en son genre. Depuis la fin des années 90, elle a vécu deux blocages successifs. Le scrutin de novembre 97 a donné comme vainqueur le parti de Hocine Aït Ahmed. Malheureusement, les six élus n’avaient trouvé aucun compromis pour l’installation de leur exécutif si bien que l’assemblée avait été bloquée durant cinq longues années où il n’y avait eu lieu aucune délibération. En 2002, l’appel au boycott du mouvement citoyen a permis au FLN de remporter la majorité des sièges tout en enrôlant dans ses rangs un élu indépendant. Peu avant, la dissolution des assemblée après l’accord ârch-gouvernement, un groupe d’élus du même parti et d’autre élus ont retiré leur confiance au P/APC. Résultat : l’APC bloquée pour une deuxième fois. L’élection prochaine apportera-elle un changement ? Telle est la question à laquelle les future élus devraient, en principe, répondre après le 24 novembre. Avant ce rendez-vous électoral, c’est l’effervescence. Quatre partis et une liste indépendante sont rentrés en lice : FFS/FLN/RND et RCD. A commencer par le parti du Front des forces socialistes. Ce dernier possède un électorat constant confiné notamment dans les vilages grâce à la figure charismatique de sont leader, Da L’hocine.Seulement, cette fois-ci, il risque de payer gros le blocage que ses élus ont imposé à la population en 1997. Parmi les partis restants, le plus vieux d’entre eux peut quand même peser sur la balance, notamment en plaçant en tête de la liste un militant qui n’a jamais quitté les rangs du parti, même durant les moments de crise, en la personne de Maeddah Amar.L’autre liste qui pourra aussi créer la surprise est celle des Indépendants conduite par un dissident du FFS, tête de liste vainqueur de 97 à qui la place de maire a été ravie. Il y a encore un fait qu’il ne faut pas oublier de signaler à Tizi-Ghenif, les candidats indépendants ont de tout temps gagné des sièges. Selon les observateurs de la scène politique dans cette commune, il n’y aurait pas vraiment une liste qui obtiendrait la majorité absolue. D’où l’on peut dire que l’assemblée, encore cette fois, fera appel à des alliances. Dans les cafés, les discussions vont bon train. “En tout cas, ce mandat n’apportera pas grand-chose. En 1997, l’assemblée a été bloquée et personne n’a bougé le petit doigt”, répétait un jeune à son camarade attablé sur la terrasse d’un café au centre-ville. Autre fait constaté : il n’y a aucune bousculade devant le bureau des inscriptions. Peu de jeunes se sont inscrits durant la première semaine de la révision exceptionnelle des listes électorales. De leur côté, les candidats commencent leur campagne avant la lettre en vue de gagner la sympathie des électeurs. Profitant des veillées du mois de Ramadhan, ils font des sorties dans les cafés et dans les villages.

Amar Ouramdane

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