C’est dans une salle de l’annexe du centre culturel Mouloud Mammeri de Bouira surchauffée, que le candidat indépendant Ahmed Yahiaoui, de la liste El Moustakbal El Afdhal, a animé son meeting électoral. M. Yahiaoui a entamé son discours en expliquant sa présence dans ces joutes électorales. «Beaucoup de citoyens se demandent pourquoi je me suis lancé dans la politique? Eh bien, c’est pour redonner sa dimension sociale à la politique. Sa dimension citoyenne ! Je ne me présente pas pour m’enrichir, contrairement à certain», a-t-il soutenu. Concernant la «chkara», le chef de file d’El Moustakbal El Afdhal, a lancé : «Je ne suis pas à vendre! Personne ne m’achète. L’intégrité et les valeurs, ce sont des vertus qui n’ont pas de prix», a-t-il argué devant une assistance toute acquise. Abordant les problèmes quotidiens des citoyens, M. Yahiaoui a cité le chômage, l’érosion du pouvoir d’achat, la misère sociale… etc. À ces maux, il a préconisé de promulguer des lois en faveur de l’investissement et la revalorisation du SMIG. «On peut vaincre le chômage par une prise en charge sérieuse des investisseurs en leur offrant un climat plus favorables, afin de créer une industrie florissante et génératrice d’emplois », dira-t-il en ajoutant qu’«un SNMG à 18 000 DA n’a aucun sens ! L’Etat doit regarder la réalité en face. De ce fait, je suis pour une hausse significative du SNMG, basé sur le coût réel de la vie», a-t-il proposé. Par rapport à la misère et à la précarité sociale, Yahiaoui se voulant «le candidat des petites gens», a lancé : «Il faut rétablir la confiance entre le peuple et ses élus. Il faut que ces élus soient proches et attentifs aux attentes des citoyens. La misère sociale vient d’abord de l’abandon du peuple par les responsables politiques», avant d’ajouter, «je ne serai pas de ceux-la! Hier, comme aujourd’hui et demain, je demeurerais fidèle à ceux qui me font confiance», a-t-il déclaré sous un tonnerre d’applaudissements. Sur le volet de l’éducation, le candidat Yahiaoui n’a pas hésité à asséner un cinglant «la politique de Benbouzid a échoué ! L’école Algérienne est à la dérive, nous devons mettre un terme à ce désastre», avant de demander le départ de l’actuel ministre de l’éducation nationale. «Benbouzid doit démissionner !», s’est-il exclamé. Enfin, M. Yahiaoui a lancé un appel au vote massif le jour du scrutin, et ce dans le but, selon lui, de «provoquer le changement tant attendu».
Ramdane B.