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Les satisfactions du CLA

Le mot d’ordre d’une journée de protestation, auquel a appelé le conseil des lycées d’Algérie (CLA) semble avoir été largement suivi par les enseignants du secondaire. «Hier, plus de 350 établissements scolaires du palier secondaire ont été paralysés», a affirmé le coordinateur de cette entité syndicale. Le mouvement de grève initié par le CLA vient d’agiter les établissements secondaires, déjà perturbés par la grève illimitée déclenchée par le conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest), depuis le 10 avril dernier, et qui se poursuit toujours. Selon le coordinateur du CLA, le taux de suivi de cette action de protestation est estimé à plus de 90%. «Le choix de la date de notre mouvement de protestation qui coïncide avec la journée de la science, a été fait pour dire qu’il n’y a plus du savoir dans l’école algérienne», a déploré le coordinateur du CLA, contacté hier au téléphone. Cette entité syndicale veut à travers cette journée symbolique de la science, «tirer la sonnette d’alarme sur la situation alarmante de l’école algérienne qui a vu nos enfants écoliers tenter de se suicider et qui a aussi vu des agressions sans précédent de la part d’élèves vers leurs enseignants, même des parents se permettent de juger et d’agresser des enseignants cela n’est jamais arrivé depuis l’indépendance». Pour illustrer ses propos, notre interlocuteur fera savoir que «nous détectons cinq cas de violence par jour dans l’école algérienne, et ce sans compter le nouveau phénomène de suicide, qui est très dangereux». Pour lui, «ce sont les conditions de l’école qui ont poussé ces élèves au suicide», a fulminé la même source. «L’école algérienne est aujourd’hui sinistrée et personne aujourd’hui ne lève la main pour la sauver et pire encore personne ne parle de la future catastrophe de l’année prochaine et du flux des élèves», a-t-il déploré. En ce qui concerne le statut particulier qui a été revu pour la énième fois, le CLA dit «non à son bradage et voit pour la énième fois des injustices incroyables entre les travailleurs de l’éducation, dont les dispositions particulières n’ont pas été en faveur de tous les travailleurs de l’éducations».

«Et plusieurs futurs enseignants, les nouvelles générations, iront en retraite, sans bénéficier des promotions verticales comme professeur principal ou professeur formateur, étant donné que le nombre des professeurs principaux ou formateurs est toujours limité», a expliqué notre interlocuteur. Le CLA rappelle à cet effet, que sa base réclame «une promotion automatique tous les cinq ans, une réduction des durées d’avancement dans les échelons à 2 ans et 2 ans et demie, ainsi que l’intégration des Corps communs dans le secteur de l’Education».

A noter que le CLA convoquera son conseil national vendredi prochain pour évaluer la situation des lieux et réfléchir aux actions de protestation à entreprendre.

L.O.Challal

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