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Les industriels visent le marché français et allemand

Une rencontre débat sur l’industrie électronique en Algérie a été organisée hier par l’Union générale des commerçons et artisans. Le PDG du groupe Condor, M. Benhamadi a été l’invité du forum.Ce dernier a, promptement, passé en revue les potentiels que compte ce secteur, sans omettre de souligner les perspectives envisageables à moyen et à long terme. Pour reprendre ses dires, le PDG du groupe Condor estime que le secteur de l’industrie électronique national a connu depuis l’ouverture du marché une impulsion considérable. Mais seulement sur le plan quantitatif. La qualité, par contre, laisse à désirer, déplore t-il en précisant qu’ils sont une dizaine d’opérateurs ayant investi dans ce secteur qui sont en conformité avec les normes internationales.  » Nous avons réussi à imposer nos produits sur le marché local et nous avons crée, non seulement des postes d’emplois mais aussi beaucoup de valeur ajoutée », a-t-il expliqué. Selon l’invité de l’UGCAA, la production locale en électronique détient 40 % du marché algérien. La part du lion, soit 60% de ce dernier revient, par contre aux produits finis importés. Sur la même lancée, le PDG a évoqué la contrefaçon, un phénomène qui a engendré  » le boulet au pied  » des investisseurs. Le secteur de l’électronique est le plus prisé par les spécialistes de la contrefaçon. « Nous sommes victimes de ce phénomène », a t-il dit avant de souligner que son groupe a traduit en justice plusieurs opérateurs pour exploitation, non autorisée, du nom de la marque ou par reproduction du model Condor. Cinq procès sont en cours, a-t-il dit pour enchaîner que « plusieurs affaires ont été réglées à l’amiable ». Ce phénomène qui n’a épargné aucun secteur constitue aux yeux de Benhamadi un risque imminent. C’est pourquoi il a plaidé pour la révision de la réglementation de façon à donner plus de prérogatives aux services des douanes, car d’après lui, il y a plusieurs organismes qui s’occupent de l’opération du contrôle, à savoir la police économique et les services du ministère de l’industrie. « Nous ne savons plus à qui nous adresser », fulmina t-il. Pour ce qui est du nombre des opérateurs qui travaillent dans le circuit informel, l’invité de l’UGCAA a indiqué que les statistiques ayant trait à ce domaine font défaut. Chose qui est sûre, continua –t-il de dire, c’est qu’après la promulgation de la loi imposant aux commerçons la possession du registre du commerce et aux importateurs de s’identifier auprès des services concernés, le phénomène a été amoindri. « Ces lois nous ont énormément aidé », ajoute-il. Passant au chapitre de l’adhésion de l’Algérie à l’OMC, l’orateur a indiqué que ce fait ne peu donner que plus d’impulsion au secteur de l’électronique. « C’est une occasion à ne pas rater, la chance nous est présentée pour créer des pôles d’investissement en Europe », estime le PDG en affichant son intérêt pour les marchés français et allemand. Profitant également de cette occasion, Benhamadi a interpellé le ministère de l’industrie pour conférer un statut de fabriquant aux investisseurs. « Nous sommes des producteurs et nous avons droit au statut de fabriquant », estime-t-il. A une question d’une journaliste sur les activités de Condor, le PDG indique que la gamme des produits va des téléviseurs, les récepteurs satellites, électroménager à la climatisation. Selon lui, la gamme des téléviseurs Condor est positionnée parmi les leaders sur le marché algérien. Elle se taille 40 % du marché local. Toujours dans les présentations, Benhamadi a fait savoir que le groupe gère pas moins de 84 points de services après vente, répartis sur tout le territoire national. Pour ce qui est du chiffre d’affaire réalisé par son groupe au courant de l’exercice 2005, l’orateur a fait savoir qu’il est de l’ordre de 3.5 milliards de dinars.

Wassila Ould Hamouda

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