Retracer le parcours, faire le bilan et proposer des perspectives

Partager

«L’enseignement de la langue amazighe dans les universités algériennes et étrangères… parcours, bilan et perspectives », tel est le thème retenu pour le colloque international organisé par le département de langue et culture amazighes de l’université Akli Mohand Oulhadj de Bouira. Une rencontre qui a débuté hier et qui clôturera ses travaux demain dans l’après-midi, et où ont été conviés des universitaires venus du Maroc, de France et des universités algériennes (Bouira, Batna, Alger, Béjaïa et Tizi-ouzou). Pour la première journée, et après la cérémonie d’ouverture, c’est le Professeur Youcef Nacib qui présentera la première communication intitulée « L’enseignement de Tamazight à l’Ecole Internationale de Paris : une expérience décennale ». Comme c’est souligné dans l’intitulé l’intervenant parlera de son expérience d’enseignant ayant eu dans la même classe « des algériens, des tunisiens, des marocains et même une égyptienne ». Le professeur Kamal Nait Zerrad de l’INALCO, en deuxième communiquant, proposera le thème « Amender la standardisation du kabyle: implication sur l’enseignement ». Autrement dit, quel serait l’impact sur l’enseignement du Kabyle, si l’on aménageait et l’on standardisait les « variantes intra kabyles ». Le professeur entamera sa communication en mettant Tamazight entre guillemets et en nuançant le concept et interrogeant : « quelle tamazight, celle de l’Algérie, celle du Maroc ? ». On comprendra que pour Nait Zerrad, Tamazight est plurielle. Succédera au pupitre, pour la troisième intervention de la matinée, Dr Amar Ameziane, enseignant à l’INALCO, qui parlera d’un « bilan provisoire d’une expérience personnelle d’enseignement de la langue kabyle en France ». Il mettra en exergue la difficulté de dispenser un enseignement à un public hétérogène. Dr Mohand Mehrazi, le dernier à intervenir dans la matinée d’hier, choisira la thématique, et non moins problématique, de la graphie : « Quelle graphie pour la promotion et l’enseignement de Tamazight ? ». Même si l’option latine a fait son chemin, l’intervenant estime que la question est toutefois toujours d’actualité. Dans l’après-midi, prendront le relais Nacer Guedjiba (L’enseignement de tamazight dans les Aurès : quelle réussite ?), Habiba Boudra (l’enseignement de Tamazight dans la wilaya de Batna. Etat des lieux d’une expérience particulière), Sabera Gaci (Rôle du patrimoine littéraire dans l’enseignement de Tamazight), Djamal Nahali (Apport du système LMD pour l’enseignement de la langue amazighe, Béjaïa -Bouira), Fatiha Boutmeur (Phonologie et enseignement de Tamazight ») et, enfin, Kania Rabdi (Parcours historique de l’enseignement de la langue amazighe, depuis l’indépendance à nos jours).

S.O.A

Partager