Au quatrième jour de la campagne électorale pour les législatives du 10 mai prochain, les nombreux sites d’affichage prévus, dans les différents endroits de la ville de Béjaïa, pour les 42 listes des candidats en lice sont encore presque totalement vides. Dans le meilleur des cas, seules deux ou trois affiches y sont collées. Parfois, elles sont déchirées dès leur placardage et il n’en restera, alors, que des lambeaux des photos des candidats. Ces affiches ne sont pourtant pas tout à fait absentes du paysage électoral dans la ville puisque les citoyens les découvrent sur les devantures des magasins, dans des cafés, sur les poteaux électriques, sur des mûrs non prévus à cet effet et même dans des endroits insolites tels que les balcons dans les immeubles. A noter que s’il y a mépris de l’administration de la part des candidats, ce mépris est, de toute évidence, réciproque puisque des agents de l’administration ne se sont nullement gênés, notamment sur le boulevard de la liberté qui jouxte la wilaya, de fixer leurs propres affiches sur des espaces réservés aux candidats.
… à Chemini aussi
Dans la commune de Chemini, l’ambiance semble plutôt morose et les élections, qui auront lieu dans moins d’un mois, n’emballent toujours pas grand monde. La situation est la même à travers les chefs-lieux communaux et les villages où les panneaux d’affichage, répartis en 42 espaces réservés au même nombre de listes en compétition, écument les murs depuis déjà plusieurs jours.
Les sièges des partis politiques commencent à prendre des couleurs et de l’ambiance. A l’intérieur, candidats et militants affûtent leurs armes, mais à l’extérieur, les citoyens semble plutôt se soucier de la flambée des prix des produits de base affichés allégrement par les commerçants.
Mokhtar Djaouti et B. Mouhoub