Hier encore, et pour le troisième jour depuis lundi, les comités de villages, vingt-sept au total, ont maintenu leur action de fermeture des sièges de la daïra et la mairie de Tizi Gheniff.
Leur principale revendication est le raccordement de la totalité des villages de la commune au réseau du gaz naturel. « Nous ne voulons pas qu’il y ait de la haine entre les villages. Il n’y a aucun problème avec le versant sud. Nous sommes tous des citoyens de la commune. Nous disons que les 80 kilomètres ne sont pas suffisants. Il faut que les responsables sachent que nous sommes tous égaux et que nous demandons le gaz pour tous. Même les villages qui ont déjà eu cette commodité soutiennent nos actions », nous a déclaré un membre de la coordination des villages, avant de rallier ses pairs pour un troisième round de discussions avec la délégation dépêchée, hier, par le wali pour désamorcer cette crise qui commence à prendre de l’ampleur. Au premier jour de l’action, lundi, les représentants des villages avaient refusé de se mettre à la table de négociation avec la délégation composée du chef de cabinet du wali et d’un représentant de la Direction de l’énergie et des mines. « Il nous faut d’abord des garanties et des engagements écrits, et seul le wali est habilité à le faire. C’est pourquoi nous avons quitté la réunion. Nous avons exigé que le wali faxe un écrit dans lequel il signera qu’il va accepter toutes les décisions qui seront prises, en commun accord, avec la délégation. Chose qui n’a pas été acceptée », nous a déclaré un autre représentant de la coordination. Au deuxième jour de la contestation, le directeur de la DMI et celui de Sonelgaz ont reçu la même réponse. « Nous exigeons toujours à ce que tout ce qui sera décidé soit porté sur un PV. Nous ne croyons plus aux paroles », a souligné un autre intervenant. Hier, une autre délégation a été dépêchée sur les lieux et au moment où nous mettons sous presse, les discussions étaient toujours en cours. Nous y reviendrons.
Amar Ouramdane