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Les usagers en danger !

C’est un terrifiant glissement apparu il y a plus de 2 ans qui a emporté la moitié de la chaussée au lieudit Ahriq Ou Cherrid, à proximité d’un profond ravin, que les dernières perturbations climatiques n’ont fait qu’aggraver. Cette route réalisée en flanc de colline est complètement détériorée sur environ 200m des deux cotés d’un ravin de plus de 80m de profondeur, à cause d’un glissement de terrain qui a entraîné tout le système du gabionnage réalisé sur ce tronçon en guise de mur de consolidation. Un mouvement géologique qui a aussi emporté une partie du goudron réduisant la route de moitié. Sur ce même tronçon, il est à relever que par endroits des poches vides se sont formés sous le goudron dont la couche ou la croûte a gardé sa forme initiale et qui ne laisse apparaître aucun signe en surface qu’indiquerait qu’elle est suspendue dans le vide. Un véritable piège mortel qui peut surprendre le plus vigilant des chauffeurs, une chute dans ce ravin équivaut à une mort certaine. Bizarrement, personne n’a envisagé par mesure de sécurité à fermer cette route à la circulation malgré le fait qu’il existe d’autres chemins carrossables qui permettent l’accès à ces bourgades en toute sécurité en attendant que soit réparée cette avarie. Pour le moment, personne n’a eu le réflexe d’installer ne serait-ce que des plaques pour signaler ce danger et avertir les usagers. Jusqu’aux éboulements sur la partie supérieure qui sont superbement ignorés, bien qu’ils ont obstrué en plusieurs endroits les fossés d’évacuation où commence à s’accumuler l’eau provenant des quelques sources. Une accumulation qui apporterait le coup de grâce à cette route réalisée à coup de milliards, malgré le fait que les résidents utilisateurs aient formulé plusieurs requêtes aux responsables de l’APC bien au fait de ce cas relaté ces derniers continuent a lui tourner le dos. Signalons sur un autre volet que l’ensemble des couvercles des regards du réseau d’assainissement de la bourgade Ikhvouthen, réalisé il y a une année à peine ont disparu. Ces ouvrages béants non protégés finiront par subir le même sort que celui de la route, des infrastructures d’une haute utilité abandonnés aux quatre vents et livrés à la merci d’une nature qui finira par reprendre ses droits.

Oulaid Soualah

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