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Les pluies automnales bien accueillies

Les dernières pluies qui se sont abattues sur la région l’après-midi de jeudi dernier à vendredi soir, ont été bien accueillies par la population, notamment par les agriculteurs. En effet, ce don de Dieu est arrivé à point nommé pour soulager les paysans qui commencent à s’inquiéter. Quelques agriculteurs considèrent que ces premières pluies ont tardé, mais cela ne reste tout de même pas un retard qui pourrait influer sur les cultures. Dès le premier octobre, la saison labours-semailles a été lancée dans la vallée de Draâ El Mizan renommée pour ses terres fertiles en récolte céréalières. Dans cette région, les trois quarts sont toujours consacrées aux céréales. “Nous pensons que cette année s’annonce bien car, au regard des quantités d’eau tombées en vingt-quatre heures, cela reste un record ces dernières années. Déjà, les agriculteurs ont défriché et préparé les terres. Ceux qui bénéficient des aides de l’Etat vont mieux réussir la saison. Tout est mis à leur disposition : engrais, semence de qualité”, nous a appris un agriculteur. La nouvelle, aussi, qui a réjouit les paysans de la localité d’Azru n’Tamart, est la réfection de la digue de la retenue collinaire dite de Boufhaima. Cette dernière n’a été d’aucune utilité à l’irrigation depuis les dernières inondations de 2001. Ayant peur du danger qui planait sur les constructions situées en aval de la retenue, la digue fissurée a été supprimée. Il a fallu que les utilisateurs fassent des démarches auprès des services agricoles pour enfin avoir gain de cause et voir la digue réparée. “Nous avions écrit au wali et à toutes les autres autorités car nous avions peur de perdre cette retenue qui nous aide beaucoup pour nos cultures maraîchères. Finalement, elle a été réparée”, nous a déclaré un utilisateur de cette digue. Cette vallée peut satisfaire les besoins de la région et desservir les autres localités, car le barrage pourra irriguer des centaines d’hectares. D’ailleurs, certaines opérations sont menées au niveau de cette étendue d’eau tel le système gravitaire d’irrigation. Il est attendu des pouvoirs publics qu’il prennent en charge le désenvasement du barrage car, avons-nous appris, il contient 80% de vase. Le développement agricole est possible dans cette vallée qui dispose de ces moyens. Les services de la subdivision agricole ont invité à chaque fois les paysans à s’inscrire dans les programmes initiés par l’Etat tel le FNDRA. “Ceux qui suivent l’itinéraire technique de nos techniciens atteignent des rendements acceptables”’, nous avait signalé lors d’une entrevue, le subdivisionnaire. En définitive, ces premières pluies automnales sont salvatrices au moment où l’on craignait un automne sec.

Amar Ouramdane

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