Intervenant en pleine campagne électorale et à la veille de la commémoration du cinquantenaire de l’indépendance et la fête de la jeunesse, la rencontre initiée par la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya de Béjaïa avec le mouvement associatif partenaire, mercredi dernier au niveau de l’auberge de jeunes des frères Soummari, a été encore une fois une tribune pour les participants pour mettre en exergue leur préoccupations majeures articulées essentiellement autour du montage financier des projets. En ouvrant les débats, le premier responsable du secteur a mis l’accent sur la nécessité de conjuguer les efforts pour produire un environnement propice pour l’épanouissement des jeunes à travers l’instauration d’une politique de complémentarité et d’entraide inter acteurs, tout en mettant en ligne de mire l’inertie de certaines associations agonisantes. «Au moment ou notre secteur a pesé de tout son poids pour mettre sur le même pied d’égalité le tissu associatif partenaire, certaines associations subventionnées brillent par leur éclipse sur le terrain pour ne refaire surface que pour solliciter des aides non méritées», dira M. Benothmane avant d’ajouter : «Désormais, les associations seront filtrées et il n y aura plus d’assistance aux acteurs de façade ou conjoncturels, certes c’est un mouvement bénévole mais la responsabilité de tout un chacun est engagée dans la mesure où le constat et le rendement palpable sur le terrain est peu reluisant ».
De son côté le chef de service jeunesse a longuement retracé l’itinéraire du mouvement associatif de la capitale des Hammadites, jalonné d’embûches et d’obstacles faute de moyens et de stratégie efficace du mouvement. «Il est temps que l’association dispose d’une vision, d’une stratégie à long terme fondée sur un investissement direct dans les milieux juvéniles», dira M. Boubler Lemnouer qui persiste et signe : «la direction de la jeunesse et des sports subventionnera les projets durables». Pour leur part, les présents qui étaient prés de deux cents personnes ont mis en relief leurs doléances axées sur le suivi des projets initiés qu’il faut appuyer avec des subventions supplémentaires pour répondre aux aspirations de la jeunesse. «Nos jeunes ont besoin de beaucoup plus de moyens pour s’exprimer et illustrer leur savoir-faire», dira M. Zahir Boutoumi, président de l’Association Thagmats N’Ath Amrous (Tichy) qui estime que les montants des subventions doivent être revus à la hausse. «Cent cinquante mille dinars, c’est vraiment insuffisant pour concrétiser un projet d’envergure», déplorera M. Boutoumi.
Rabah Zerrouk