Le salon du livre, une première réussie

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L’association culturelle Imyayen N’Tgherma de Trouna, a organisé à l’occasion de la journée du savoir,à la maison de jeunes de Beni Maouche, le premier salon du livre. Au menu, un programme riche et varié s’est étalé sur trois jours, soit du 16 au 18 avril.

Quinze librairies ont pris part à cette manifestation culturelle en ouvrant des stands pour la vente de livres écrits dans les trois langues (tamazight, arabe et français). Une occasion en or pour les montagnards de sillonner les points de vente et d’acheter. L’école des beaux arts de Sétif a participé avec l’exposition de fresques réalisées par les étudiants. Des tableaux qui attirent les regards et invitent à des haltes pour contempler les merveilles faites par des mains expertes. C’est Monsieur Balla Saddek, docteur en langue amazighe et professeur à l’université de Béjaïa qui a été invité pour animer une conférence sur la langue et culture amazighes comme socle de l’identité algérienne. De nouveaux écrivains n’ont pas raté l’occasion pour faire connaître leurs œuvres au public en organisant des ventes dédicaces. Souagui Malek a fait la promotion de son livre, L’arbre de la vie, traitant de la poésie et Karim Chikh qui a écrit deux livres en tamazight : Tullayt Oumeksa et Aderyis. Pour ce salon du livre, le premier du genre organisé à Beni Maouche, les organisateurs ont promis de le faire entrer dans la légende en l’organisant chaque année. Une telle initiative mérite bien d’être encouragée et il est temps de réhabiliter la lecture dans nos campagnes, le berceau de grands écrivains, chanteurs, comédiens, etc. «Pour nous, ce salon a tenu toutes ses promesses avec le nombre d’exposants qui ont répondu présents et l’afflux des visiteurs qui a dépassé de loin nos prévisions, malgré le mauvais temps durant les trois jours. Nous voulons simplement montrer que l’organisation d’un tel salon qui fut autrefois l’apanage de la grande ville est aussi possible dans les communes les plus reculées», a expliqué Merad Amer, le président de l’association de Trouna. «Une telle manifestation culturelle portant sur le livre est une nouveauté à Beni Maouche, une commune ne possédant pas encore une bibliothèque, ni de librairie. Voilà pourquoi d’ailleurs on a vu des rushs de jeunes, notamment d’écoliers se former autour des exposants. Des jeunes avides du savoir, s’imprègnent, s’informent et achètent. Nous voudrions qu’une telle initiative deviennent une tradition», dira Melle Chaoui Lila, documentaliste à la maison de jeunes de Beni Maouche. «Je n’ai jamais cru recevoir autant de visiteurs dans mon stand, ce qui prouve que nos jeunes sont conscients de l’importance de la lecture pour leur épanouissement.

C’est très encourageant cet engouement des visiteurs qui incite d’ailleurs à la création de librairies à Trouna, dans l’optique de rapprocher le livre du lecteur.

Nous souhaitons qu’une telle initiative se répète plusieurs fois dans l’année. En été par exemple, à la rentrée scolaire et durant les vacances pour occuper nos jeunes par la lecture, un moyen qui les éloignera des fléaux sociaux», dira Lamari Mourad, gérant d’une librairie à Seddouk.

L. Beddar

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