Pour un état démocratique et social garant des libertés

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Le président du MPA, Amara Benyounes, a qualifié les prochaines élections législatives du 10 mai d’historiques et de décisives, estimant que la seule et unique solution, pour faire changer les choses, sera le bulletin de vote.

Lors de son meeting populaire, animé hier au théâtre communal Salah Saadaoui de Bouira, dans une salle archi comble et en présence des candidats de son parti à Bouira, M Benyounes a estimé que l’acte de voter est plus que nécessaire, au vu des enjeux que ce prochain scrutin comporte. Pour le conférencier, il y va de la sauvegarde du cadre républicain et démocratique de l’Etat. Un Etat que le MPA veut plus démocratique et social, garantissant les libertés et les droits de l’homme. Pour le président de l’ex UDR, il n’est plus question de revenir en arrière et revivre les souffrances du passé. En évoquant ce passé qu’il a qualifié de douloureux, M Benyounes a plaidé pour la paix et la réconciliation nationale, en lançant un appel aux personnes égarées de se repentir et de réintégrer les rangs de la société. Ceci dit, le conférencier juge inacceptable, le fait que des « émirs » terroristes, rentrés du maquis avec des milliards, puissent investir la scène politique et prétendre à intégrer le parlement, en quête d’une éventuelle immunité. Toujours au sujet du terrorisme, le président du MPA a estimé que nul n’a le droit d’oublier les sacrifices consentis par les GLD, les victimes du terrorisme et les patriotes, en appelant à bannir la culture de l’oubli.

Pour Benyounes, rares sont les partis qui évoquent le terrorisme en cette campagne électorale qui se trouve animée par les acteurs de Saint Egidio et autres partisans du parti dissout et du contrat de Rome. Revenant sur cette campagne électorale, le conférencier a tenu à dénoncer l’instrumentalisation de la religion et son utilisation à des fins politiques par certains partis. A l’adresse de ces derniers, Benyounes lancera : « Barakat ! ». « Qu’ils ne viennent pas nous faire peur ! Nous avons déjà vécu le phénomène de la politisation de l’Islam et nous nous rappelons tous, où cela nous a conduits », a-t-il précisé. Et d’ajouter : « Nous sommes tous des musulmans et nous sommes ouverts d’esprit, nous sommes républicains et démocrates ». Dans le même ordre d’idées, le conférencier a soutenu que « personne n’a de problème avec la religion », mais qu’il était, en revanche, « contre l’Islam importé de Douha ». Dans un autre registre, celui de l’économie, M Benyounes a réitéré son choix de l’économie du marché en privilégiant la liberté d’entreprendre. Deux propositions seront avancées par le MPA au chapitre économique, celle de la réhabilitation du crédit automobile et celle de la consommation. Au plan international, et au sujet du printemps arabe, M Benyounes a déclaré que l’Algérie ne ressemble à aucun des pays voisins. Pour lui, il n’y a aucun pays au monde à avoir payé aussi chèrement son indépendance. Selon lui, les algériens étaient les premiers à se soulever contre le parti unique, à revendiquer la liberté d’expression et le multipartisme.

Il a exhorté ceux qui tentent d’apporter la démocratie dans d’autres pays, à commencer d’abord par l’instaurer chez eux. Il a trouvé louche, le fait d’occulter ce qui se passe au Bahrein et à faire une fixation sur la Syrie. S’adressant aux jeunes, le conférencier a mis en garde ces derniers quant aux fausses promesses distillées ici et là. Pour lui, les jeunes ont plus besoin d’une bonne formation et d’un travail, à même de leur garantir une stabilité. A l’endroit des femmes, qu’il se dit surpris, de voir inscrites en si petits nombres sur le fichier des listes électorales, M Benyounes a exhorté ces dernières à donner leurs voix aux partis qui les respectent.

Enfin, pour le président du MPA, le vote, tout comme la démocratie, sont des droits pour lesquels des gens ont milité et se sont sacrifiés. Il faut, donc, les exercer pleinement et ne pas perdre cette chance qui se présente, pour les valoriser.

D. M.

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