l Les transporteurs de voyageurs du village Ivahlal (Aghbalou), qui assurent la desserte vers Tazmalt (Béjaïa) ou vers M’chedallah, ne savent plus à quel saint se vouer. En effet, ils sont au total une trentaine et la majorité d’entre eux sont des fraudeurs. Si certains, parmi eux, se plaisent à exercer cette activité au noir, d’autres, par contre, essaient vainement de se régulariser et disposer d’une ligne de transport afin de travailler en toute quiétude. Mais cela semble être un véritable parcours du combattant, puisqu’ils butent à chaque fois sur le refus catégorique des services concernés qui leurs signifient qu’ils doivent impérativement disposer de fourgons de douze places et plus, alors que ces derniers ne possèdent que des Renault Trafic, des J5 et des Boxers de neuf places seulement. Plusieurs d’entres eux ont essayé d’aménager leurs fourgons en 12 places, or les services des mines de Bouira auraient gelé cette procédure. Par ailleurs, faire la navette dans cette zone rurale dominée par des pentes et virages n’est pas du tout évident. Ces derniers font courir des risques réels aux voyageurs contraints de les emprunter quotidiennement… D’autre part, les services de sécurité ne les ménagent guère en les persécutant fréquemment. L’afflux des villageois vers Tazmalt avait poussé la daïra à leur aménager une aire de stationnement à côté de celle d’Ath Mlikèche (Béjaïa), mais ne tarda pas à y interdire l’accès à tous ceux ne disposant pas d’une ligne de transport. Ce marasme se répercute sur les transporteurs mais surtout sur les voyageurs qui se retrouvent coincés pendant des heures. Un des transporteurs, écœuré, s’interroge sur cette volte-face de la Direction de transport de Bouira qui aurait promis l’octroi de neuf (9) lignes aux transporteurs de ce village (Ivahlal, M’chedallah via Tazmalt) lors d’une visite de l’exécutif de la wilaya de Bouira à Ivahlal, en avril 2004, une promesse sans suite.
R. B.
