L’ex maire de Tizi-Ouzou condamné à 2 ans de prison ferme

Partager

Le verdict est tombé dans la soirée d’avant-hier. L’ex maire de Tizi-Ouzou et deux de ses collaborateurs ont été condamnés à la prison ferme. L’ex maire, M. Belhadj a écopé de 2 ans de prison.

Quant aux deux autres mis en cause, le vice président chargé de la commission sociale et le chargé du parc, il ont été condamnés, chacun à 13 mois. Les peines ont été assorties d’une amende de 100 mille dinars pour chacun des trois responsables. Le procès de l’affaire, dont les faits remontent aux années 2008 et 2009, s’est tenu au niveau du tribunal de Ouacifs. L’ex maire et ses deux collaborateurs étaient poursuivis pour dilapidation des biens publics. Selon des sources proches du dossier, on leur reproche la mauvaise gestion dans au moins quatre dossiers relatifs à l’achat de matériaux de construction, de pièces détachées, d’articles sportifs, ainsi qu’à la répartition de chauffages à mazout. «En 2008, il a été procédé à l’achat de matériaux de construction, dont le montant du bon de commande formulé est estimé à 1,2 milliards de centimes, alors que dans les caisses, il n’y avait que 5 millions de dinars», nous a affirmé notre source. L’autre fait sur lequel le trio a répondu, concerne la formulation d’un bon de commande de pièces détachées de véhicules, pour un montant de 1,6 milliard. Il a été soulevé en outre, une surfacturation dans l’achat de tenues, et autres articles sportifs, qu’on distribuait aux athlètes et aux clubs lors des différents tournois organisés au niveau de la wilaya, croit-on savoir. Concernant l’autre point retenu contre le maire et ses deux collaborateurs, à savoir la répartition de chauffages à mazout, il leur a été reproché une mauvaise répartition. Nos sources précisent que c’est l’ex wali de Tizi-Ouzou, M. Hocine Mazouz, qui a déposé plainte contre les mis en cause en 2009. L’ancien maire et ses deux collaborateurs ont fait appel, suite à cette condamnation, apprend-t-on des sources judiciaires. Quoi qu’il en soit, cette affaire et ces condamnations ne peuvent qu’éclabousser le FLN à Tizi-Ouzou à la veille des législatives. L’affaire peut en dire long, en effet, sur la gestion de ce parti dont sont issus le P/APC incriminé et son adjoint. Faut-il, en effet, rappeler, que le maire et le président de la commission sociale, ont été élus sous la coupe du FLN. Un parti qui n’en est pas à sa première «affaire» dans la région.

S. Benedine

Partager