Une partition manuscrite de Beethoven découverte par hasard dans une bibliothèque américaine

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Une bibliothécaire qui mettait de l’ordre dans les archives d’un séminaire américain a retrouvé un manuscrit de travail de Ludwig van Beethoven, dont on avait perdu la trace depuis des décennies. La partition de 80 pages, de la main du compositeur, a été authentifiée et présentée au public jeudi. Beethoven a écrit la « Grande Fugue » pour deux pianos quelques mois avant sa mort en 1827, alors qu’il était sourd. Le document pourrait dépasser les deux millions de dollars (1,7 million d’euros) s’il était vendu aux enchères. Une bibliothécaire, Heather Carbo, a découvert la partition en juillet sur l’étagère du bas d’une vieille armoire. Le secret a été gardé dans l’attente de l’authentification du document, qui a finalement été exposé jeudi au séminaire théologique Palmer de l’Eastern University, près de Philadelphie. D’après le musicologue Jeffrey Kallberg, de l’université de Pennsylvanie, la « Grande Fugue » était très « en avance sur son temps ». Le morceau semble avoir été écrit par « un compositeur du XXe siècle ». Le manuscrit a été signalé pour la dernière fois dans le catalogue d’une vente aux enchères qui a eu lieu à Berlin en 1890. Aucun document n’indique qui s’en était alors porté acquéreur.D’après des responsables du séminaire, il s’agissait de l’industriel William Doane. La fille de ce dernier, Marguerite Treat-Doane, a fait don en 1950 au séminaire Palmer d’une collection de documents -dont des partitions manuscrites parmi lesquelles figuraient probablement le Beethoven- afin de financer la construction d’une chapelle.

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