En finir avec la guerre, une série de cinq documentaires sur la Guerre d’indépendance brossant des portraits d’hommes et de femmes représentant différents groupes mémoriels, est en passe d’être finalisée pour être diffusée le 5 juillet prochain, à l’occasion du cinquantenaire de l’Indépendance de l’Algérie, a-t-on appris hier, auprès de son réalisateur. «Cette série sortira sous forme d’un coffret de cinq DVD, une initiative de l’association que je préside, Au Nom de la Mémoire, qui entend contribuer à la connaissance et au débat autour de la fin de la Guerre d’Algérie et de l’Indépendance algérienne», a indiqué Mehdi Lallaoui à l’APS. Dernière oeuvre de cette anthologie sur les groupes mémoriels (Algériens, porteurs de valises, anciens appelés, pieds-noirs progressistes…), le documentaire «Vu de l’autre côté» donne la parole aux combattants (et combattantes) d’Algérie qui témoignent de leur idéal pour une Algérie indépendante. Il se base sur les témoignages d’acteurs de cette guerre de Libération dont Mohamed Harbi, ancien responsable de la Fédération FLN de France du FLN et historien incontournable de la Guerre d’indépendance, qui donne un éclairage jugé unique des sept années de guerre du côté des Algériens.
Contrairement aux quatre premiers documentaires (Porteur d’espoir, Les parfums de ma terre, En finir avec la guerre et Le Manifeste des 121), «Vu de l’autre côté» n’a pas été encore projeté en salle. «Il le sera dès que son montage sera finalisé», a assuré le réalisateur qui prévoit une large diffusion de ses documentaires à travers une tournée en France à partir du 5 juillet prochain. Nous prévoyons aussi, avec nos partenaires que sont essentiellement Mediapart, La Ligue des droits de l’homme, France Inter et Beur FM, une «Traversée de la Fraternité», un voyage qui nous mènera, de Marseille à Alger, à la rencontre des deux peuples avec lesquels nous voudrions construire la fraternité qui passe par le partage des mémoires», a-t-il ajouté.
Pour son auteur, ce travail participe d’une volonté de décrypter, «cinquante ans après, les drames de la Guerre d’indépendance et en finir avec la guerre donne, selon lui, à redécouvrir des histoires inconnues, occultées ou très peu abordées traitant de ce qui a été qualifié de sale guerre». «Nos témoins portent des itinéraires et des engagements différents et sont le fil conducteur de chacune des cinq histoires. Ils sont entourés de personnages secondaires ayant des engagements similaires qui nous permettent d’enrichir et de préciser le contexte de chacun de nos récits», a-t-il expliqué. A travers En finir avec la guerre, l’écrivain réalisateur compte poursuivre ce qu’il fonde, a-t-il dit.