Le village El-Mizab nouvellement créé à la périphérie du chef-lieu de la commune de Seddouk souffre du manque d’infrastructures de base.
Des habitants qui ne cessent justement de se rendre à la mairie pour signaler ces manques et, par ricochet, demander l’inscription des projets. C’est un coin paradisiaque très conseillé pour le repos, étant situé à la lisère d’une pinède, loin du stress de la ville. Cependant, les habitants ayant construit sur leurs lots de terrain achetés chez le privé à prix forts, continuent à subir les méandres d’une situation des plus affligeantes. Le village créé au début des années 1990 ne cesse de connaitre des extensions par de nouvelles constructions qui naissent comme des champignons. Seulement, jusqu’à ce jour, soit après plus de 20 ans, il est dépourvu de route carrossable digne de ce nom : «Nous avons pris à notre charge les travaux de tous les aménagements, à savoir le réseau d’assainissement et celui de l’eau potable, sachant que celui qui a été réalisé par l’Etat était défaillant. Le semblant de chemin menant à notre village est truffé d’excavations et ravinements qui lui confèrent une allure de piste agricole desservant un village où se trouvent déjà plus de cinq cents habitations. A la première chute de pluie, aussi minime soit-elle, la boue envahit les moindres recoins du lotissement, si bien que les déplacements des habitants deviennent impossibles, voire périlleux. Les responsables locaux nous ont à chaque fois rassurés qu’un projet a été retenu pour l’aménagement de cette piste, des promesses qui ne sont jamais suivies d’effet. Nous continuons donc à souffrir de la gadoue en hiver et de la poussière en été. Durant les tombées abondantes des pluies ou de la neige, ceux qui n’ont pas la chance d’avoir un 4/4 garent leurs véhicules en ville pour continuer à pied sur une distance de trois kilomètres», se plaignent les habitants. Selon toujours nos interlocuteurs qui ont écrit une lettre explicative au premier responsable, cette situation dure depuis une vingtaine d’années. «Beaucoup d’habitations nouvellement construites attendent d’être occupées par leurs propriétaires qui s’abstiennent à le faire et courent chez les organismes concernés pour avoir des branchements en eau potable, gaz de ville, électricité et l’assainissement. Des démarches qui tombent souvent dans les oreilles de sourds de nos responsables qui ne se préoccupent guère de notre misère et ne font rien pour alléger nos souffrances», dira Djellouah Tahar, un habitant.
L. Beddar

