Le bijou d’Ath Yenni en 52 minutes

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Mohamed Haouche est un bijoutier exerçant à Ath Yenni, sa région natale.

Agé de 48 ans, il veut aujourd’hui réaliser un film documentaire sur ce métier qui risque tout bonnement de disparaitre à cause des multiples problèmes auxquels sont confrontés les artisans. C’est dans l’optique de tirer la sonnette d’alarme, mais aussi pour rendre, comme il le dit, un vibrant hommage aux anciens bijoutiers qui ont su préserver cet art, que Haouche se lança le défi, il y a quelques années, de réaliser ce film de 52 minutes. Actuellement, le scénario du film est fin prêt. «Le manuscrit est là avec moi. J’ai même trouvé un producteur», nous a dit l’intéressé rencontré il y a quelques jours. Il ne reste donc plus que la réalisation du documentaire. Son scénariste espère que ce produit sera édité en 2013. Le film en question intitulé «Ath Yenni et ses bijoux», raconte, selon l’auteur, l’histoire du bijou, remontant, précise t-il, jusqu’aux années 1400. Il met également en exergue l’intérêt du bijou d’Ath Yenni. «Je veux aussi rendre un vibrant hommage aux femmes qui le portent», tient-il à ajouter. Haouche Mohamed n’est pas à sa première expérience du genre. Selon ses dires, il a déjà produit un documentaire de 15 minutes. «Pour mon second film, j’ai effectué plusieurs recherches afin de cerner comme il se doit le sujet et être à la hauteur du thème traité», souligne-t-il. Il est vrai que le sujet relatif au bijou d’Ath Yenni mérite beaucoup d’investigations, lui qui représente un des symboles de la région. Malheureusement, ce métier qu’ont exercé des générations entières depuis la nuit des temps, se trouve sérieusement menacé. Les artisans ne cessent de crier leur désarroi devant le manque de la matière première, notamment. D’ailleurs, plusieurs d’entre eux ont préféré mettre les clés sous le paillasson et opter pour d’autres activités plus lucratives. Le «bijou » ne fait plus vivre. Le film qui se prépare tirera certainement au clair la situation «vivante» du métier, qui saisira peut-être les consciences et les attentions des uns et des autres parmi les responsables concernés, afin de sauver ce métier qui est également un art. Le documentaire s’il venait à être réalisé restera gravé dans l’histoire pour les générations futures.

M. O. B.

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