Le wali de Tizi-Ouzou, M. Abdelkader Bouazgui, s’est rendu, hier à Illiltène, sise à quelques 80 kms au sud-est du chef-lieu de la wilaya, où il a rencontré les citoyens pour les rassurer quant à la prise en charge des dégâts causés par l’éboulement
qui s’est produit dans la ville.
Une semaine après le début du « déluge» à Illiltène, la situation est presque aussi dangereuse, et les coulées de boue déballaient encore vers le centre-ville, désormais méconnaissable. Hier, le wali s’est, pour la première fois, déplacé sur les lieux afin de s’enquérir de la situation. Accompagné de certains directeurs de l’exécutif, dont ceux des travaux publics et de l’urbanisme et de la construction, le premier magistrat de la wilaya a rencontré la population locale qui souffre, depuis une semaine, de cette catastrophe sans pareille ampleur. Dans l’immédiat, les citoyens, qui se sont d’abord plaints de l’abandon des pouvoir publics qui ne sont pas intervenus dans les temps, ont exprimé au wali la nécessité de l’évacuation des familles les plus touchées, au nombre de 80 selon des sources locales, qui sont actuellement logées chez des parents ou dans les villages voisins épargnés par la catastrophe. Des mesures, à court terme, auxquelles le wali a promis la prise en charge. Ceci tout en promettant d’autres mesures, à long terme, concernant le relogement des familles sinistrées. La wali proposera même de raser une ancienne école primaire afin de récupérer le terrain pour la construction de logements sociaux, nous dira-t-on. M. Bouazgui, qui a visité les localités les plus touchées de la commune, notamment le village Ait Aissa Ouyahia et le chef-lieu d’Illiltène, s’est par la suite rendu en haute montagne pour constater, d’en haut, l’ampleur du désastre, mais aussi le phénomène en lui-même.
Pour rappel, d’énormes quantités de boue et d’eau envahissent, depuis lundi dernier, trois villages d’Illiltène, une commune montagneuse de la daïra d’Iferhounene située à plus de 1800 mètres d’altitude. Plusieurs familles se sont retrouvées sinistrées et ont dû abandonner leurs maisons, alors que les autorités locales ont procédé vendredi dernier, à l’évacuation en catastrophe du chef-lieu communal lorsque la vague de boue a atteint la ville. Et depuis, la situation ne cesse de s’aggraver, sous le regard de la population et des autorités locales mésusées et vouées (jusqu’à hier) à elle-même.
T. Ch.

