L’habitat rural, soutenu par le Fonal, continue de faire des heureux à Benidjellil, une commune rurale située en haute montagne, à quelque 80 kilomètres de Béjaïa.
Cette formule de logement est conçue pour fixer les populations vivant dans des zones rurales où les conditions de vie sont extrêmement difficiles à cause du manque de perspectives d’emploi et de loisirs, ce qui faisait fuir les familles vers la grande ville. Dans le cadre du programme habitat rural de l’exercice 2012, la commune de Benidjellil a bénéficié donc d’un quota d’aide à l’habitat rural qui se résume à 30 logements rentrant dans le cadre de la réhabilitation de logements déjà existants, anciennes ou nouvelles construction inachevées, et de 20 logements rentrant dans le cadre de construction de logement neuf. Information donnée par le président de l’APC qui précise que ce quota reste insuffisant par rapport à la demande qui va crescendo. «Personne ne peut nier les efforts de l’Etat pour garantir un logement décent pour le rural au même titre que le citadin. Le logement rural dans notre commune ne cesse d’avoir de l’engouement avec le nombre de demandes qui dépasse de loin l’offre. Pour un quota de 30 logements rentrant dans le cadre de la réhabilitation, nous avons 300 demandes et pour celui de 20 logements rentrant dans le cadre des nouvelles constructions, nous avons 150 demandes. Voilà pourquoi j’ai saisi la wilaya pour qu’elle revoie à la hausse ce système des quotas pour notre commune», a déclaré notre interlocuteur. Au titre de l’exercice 2011, la commune de Benidjellil, a bénéficié aussi de 230 logements pour la construction et 17 logements pour la réhabilitation. Si l’on s’en tient à cela, Benidjellil, selon le président de l’APC, a bénéficié d’un quota de logements urbains destiné à ceux qui ne possèdent pas de terrain à bâtir. «Nous avons aussi bénéficié d’un quota de logements urbains que nous avons répartis entre des villages de la commune ayant une assiette foncière pour l’implantation du projet. 22 pour Thaourith (chef-lieu), 20 pour Takouravth et 8 pour Aghbala», a expliqué le maire. A travers le programme de l’habitat rural, l’Etat vise la fixation des paysans à leur terre. Seulement, les difficultés ne manquent pas chez les demandeurs de ce type de logement rentrant dans le cadre du FONAL. «D’abord, il y a des entraves bureaucratiques, et parfois on nous demande inutilement de fournir des pièces administratives qui n’ont aucun rapport avec le dossier. Ensuite, le montant de 70 millions de centimes, avec les augmentations tout azimut frappant les matériaux de construction, reste insuffisant pour construire dans les normes une maison d’habitation en zone semi séismique comme la nôtre. C’est pourquoi beaucoup d’habitations restent inachevées. Comme ce sont des maisons éparses, leurs propriétaires sont confrontés au problème de l’ouverture des routes et au manque des réseaux d’assainissement, de l’eau potable, du courant électrique. Les demandes des propriétaires pour avoir ces commodités ne sont jamais satisfaites par les organismes appropriés. Certains ont malgré tout habité ces logements neufs mais insalubres par le manque de douches, WC, ou éclairés à la bougie», fait savoir un propriétaire d’un logement rural inachevé.
415 aides accordées à Ath Braham en 2011
La commune d’Ath Braham relevant de la daïra de Béni Ourtilane a bénéficié durant l’année 2011 de plusieurs programmes d’habitat rentrant dans le cadre du Fond national d’aide au logement (Fonal). Pour le maire de cette commune, Hafid Haddar en l’occurrence, un effort considérable a été consenti l’année passée par les pouvoirs publics pour combler le déficit énorme en logements qu’accuse auparavant sa commune. C’est le segment de l’habitat rural qui a bénéficié d’un programme important avec 315 logements attribué dans le cadre de nouvelles constructions et 100 autres pour la réhabilitation. «Ce type de logements ruraux a bien réussi dans notre commune. Il est bénéfique pour le citoyen qui trouve une aubaine de construire un logement sur son propre terrain. Il est aussi bénéfique pour l’Etat qui l’utilise pour fixer les populations rurales. Il permet aussi d’atténuer la pression sur le logement social. Mais seulement le déséquilibre entre l’offre et la demande est grandissant et la tâche n’est pas de tout repos pour les membres de la commission d’attribution qui trouvent toutes les peines du monde à sélectionner les nouveaux bénéficiaires, lesquels sont triés d’ailleurs dans une pile de dossiers avoisinant les 2 100 demandes formulées par les citoyens», a déclaré le P/APC. Concernant le logement social, notre interlocuteur affirme que sa commune a bénéficié dans le programme 2011 à réaliser en 2012 d’un quota de 110 logements sociaux locatifs dont le projet est en cours de réalisation auquel est venu s’ajouter un quota de 20 logements participatifs aidés dont le projet est en phase d’étude. «Je souhaite que les quotas habitat rural ou autres qui seront alloués à notre commune en 2012 soient revus à la hausse pour pouvoir faire face à la demande qui va crescendo», conclut notre interlocuteur.
L. Beddar

