La RN30 dans un état lamentable

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Rouverte à la circulation il y a un peu plus d’un mois, la RN30 reliant Saharidj à Tizi N’Kouilal nécessite des opérations urgentes pour réparer les dégâts causés par le déchaînement des éléments naturels composés de violentes tempêtes de neige, de vent et de pluies. Des intempéries qui ont provoqué des dégâts forts apparents d’ailleurs sur environ 20km, sur cet ouvrage nouvellement modernisé. On peut voir ainsi des éboulements de terre, avalanches de rochers qui ont rétréci la route en plusieurs endroits, au point de ne livrer passage qu’à un seul véhicule à la fois, vu que ces éboulements occupent une partie de la route du côté supérieur en plus du fossé d’évacuation complètement obstrué. Cela ajouté aux glissières qui ont été complètement endommagées et qui ont cédé sous le poids des amoncellements de neige. A noter que pour ces glissières qui ont d’ailleurs démontré leur limite en matière de résistance sur ces hauteurs, celles situées sur le versant nord du col sur le territoire de la wilaya de Tizi-Ouzou ont été complètement détruites sur environs 4 km, soit à partir du col jusqu’à l’ancienne carrière d’Iboudraren. Même le bitume sur ce tronçon est complètement défoncé rendant extrêmement dangereuse la circulation, notamment pour les poids lourds, vu qu’en plus de grands trous qui ressemblent à de véritables cratères, ce tronçon de 4 km est parsemé d’affaissements de terrains qui constituent de véritables pièges pour les routiers. A moins d’une prise en charge urgente, elle ne tarderait pas à être fermée à la circulation à cause de véritables torrents provenant de la fonte des neiges, ajoutés aux débordements de nappes phréatiques qui continuent à «travailler» les accotements, fragilisant chaque jour davantage la couche du bitume. L’urgence d’une prise en charge de la RN30 est justifié par le fait que la circulation routière a repris de plus belle dès les premiers jours de sa réouverture et s’en va grandissante comme pour rattraper le retard notamment du côté des commerçants ambulants et transport public. Cela en plus d’innombrables autres promeneurs véhiculés qui veulent profiter des dernières poches de neige avant qu’elles ne disparaissent complètement. A noter que la route qui relie le col de Tizi N’Kouilal à Tikjda est toujours bloquée par la neige à partir d’Assouel et demeure infranchissable aux véhicules et même aux piétons.Ce tronçon d’environ 12 km est toujours le dernier à être rouvert, du fait d’être exposé aux vents dominants est-ouest qui y accumulent la neige qui dépasse les 5m d’épaisseur par endroits. Des névés qui mettent beaucoup de temps pour fondre et livrer passage, de plus cette énorme couche provoque un tassement et une condensation qui la transforme en un bloc uni de glace qui résiste aux rayons de soleil d’où la lenteur de la fonte. La réouverture de ce tronçon de Tizi N’Kouilal/Tikjda, qui est l’un des plus beaux parcours pour les randonnées au sommet du majestueux massif du Djurdjura, est impatiemment attendu par des milliers d’estivants et autres amoureux de la nature et de sensations fortes.

Oulaid Soualah

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