Dans une requête de 3 pages, dont une copie nous a été remise, la famille Akli de Saharidj, dénonce énergiquement le comportement, qu’ils qualifient d’inacceptable, du chauffeur d’ambulance de l’EPH de M’Chedallah qui fut réquisitionné pour l’évacuation du jeune Akli Kamel, entré à bord de sa moto, en collision avec un véhicule léger le jeudi 3 mai à Saharidj.µ
La victime était dans état critique et plongée dans un profond coma, et la famille accuse l’ambulancier d’avoir fait peu cas de son état, en marquant plusieurs arrêts en cours de route, d’abord pour acheter des cigarettes ensuite du café. A la remarque que lui a fait l’accompagnateur, frère de la victime, la famille écrit dans sa requête que le chauffeur aurait répondu : « De toute façon il va mourir ». Il refusera même d’éteindre sa cigarette dont la fumée avait envahi l’intérieur de l’ambulance, alors que l’accidenté faisait un arrêt cardiaque, toujours selon la famille de la victime. Le frère accompagnateur a raconté à sa famille que le chauffeur et l’infirmier convoyeur auraient tenu des propos blessants à l’encontre du blessé le traitant de voyou et de drogué. Plus loin dans la requête, il est mentionné qu’une fois le blessé déposé aux urgences de neurochirurgie du CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou, l’ambulancier aurait disparu et que pour les besoins d’un scanner situé à l’autre extrémité de l’hôpital, les parents ont du solliciter une ambulance de M’chedallah arrivée dans leur sillage avec un autre accidenté (prêt à témoigner), pour le transport du blessé vers le service de radiologie. Jugeant graves les écarts et les propos du chauffeur et de l’infirmier, la famille Akli a déposé plusieurs plaintes à la sûreté de wilaya de Tizi-Ouzou, au niveau de la Daïra de M’chedallah et à la brigade de gendarmerie de Saharidj. Elle a aussi envoyé des copies de la requête à l’ensemble des organismes étatiques concernés et à tous les médias locaux. Notons que les membres de cette famille affichent une ferme détermination à aller jusqu’au bout de leur dénonciation, pour que justice leur soit rendue et afin que de tels écarts ne se répètent plus jamais, ont-ils tenu à souligner.
Signalons enfin que le jeune accidenté est toujours en vie, mais que, malheureusement, il n’est pas encore sorti de son coma. De son côté M Sidhoum, le DSP de Bouira, a, dés réception du rapport, saisi la direction de l’EPH de M’chedallah pour ordonner une enquête et exiger des mesures disciplinaires à l’encontre des incriminés. « L’enquête est en cours et nous ne laisserons pas impunis de tels agissements », a déclaré le DSP qui attend les résultats de l’enquête.
Oulaid Soualah