«Je ne suis pas sûr que le système électoral à la proportionnelle puisse donner des résultats efficaces quant à la gestion des affaires publiques », a affirmé Bachir Yelles Chaouche, professeur en droit constitutionnel et doyen de la faculté de droit d’Oran. De ce fait, celui-ci a tenu à évoquer les difficultés d’application de ce nouveau système qui vont mettre fin à la cohésion de l’institution parlementaire. Selon le même interlocuteur, l’institution gouvernementale sera bloquée si elle n’a pas une majorité au prochain parlement. Précisant que les formations politiques qui seront au nouveau parlement ne seront pas obligées de se coaliser. En effet, cela va créer des difficultés concernant la réalisation du programme présidentiel. « S’il n’y a pas une majorité au parlement, comment le président réalisera-t-il son programme ? », s’est interrogé le professeur lors de son intervention sur les ondes de la chaîne trois de la radio nationale. Face à cet état de fait, le doyen de la faculté de droit d’Oran doute de l’efficacité pour une bonne gestion des affaires publiques, de ce nouveau système. Dans ce sillage, la même source a mis en exergue l’importance de trouver une solution à cette problématique, notamment dans la prochaine constitution qui sera mise en place après les élections législatives. « Le chef de l’État doit jouer le rôle d’arbitre et ne pas s’impliquer directement dans la gestion politique », a-t-il suggéré.
Par ailleurs, le professeur Bachir Yelles Chaouche n’a pas manqué d’indiquer que le système électoral à la proportionnelle reste plus démocratique et permet d’avoir une plus large représentativité des différents courants et tendances politiques de la société.
Samira Saïdj