Une soirée avec les candidats à l’APC

Partager

Si la plupart s’adonnent à des parties de jeux du loto, à des petites balades, entre copains, à travers les artères de la petite-ville, ou à une partie de jeux de cartes ou de domino autour d’une table, d’autres ont trouvé à l’occasion de ce mois sacré un autre “loisir” à pratiquer. C’est évidemment, des contacts, des petits débats et parfois des palabres politiques au sujet des futures élections partielles.

Prudence et confiance au RCDParmi les trois partis en course électorale, il y a le RCD. Dans un mélange d’hésitation et de prudence, deux candidats du RCD, répondent à demi-mots à nos questions. Tout de même ils affichent leur optimisme, de emporter les élections, et ils considèrent Ouaguenoun comme leur fief, du fait qu’ils ont été à deux reprises à la tête de cette municipalité. “Le RCD est bien ancré dans notre commune, et je pense que nous n’avons pas besoin d’une intense campagne pour cette échéance. D’ailleurs, les citoyens nous connaissent bien”, nous dit M. Abed, candidat du RCD.

Le FFS : “Réhabiliter le politique et la confiance avec le citoyen”Nous quittons les candidats du RCD, attablés dans une cafétéria au quartier Tinidjelt, et nous prenons la direction de l’ouest, au quartier Tala Buravem, qui se trouve à l’entrée de Tikobain, pour rencontrer les candidats du FFS. Sur la probable rivalité traditionnelle qui peut ressurgir entre les partis, Ali Belkhir, tête de liste de cette formation, nous répond : “Notre combat ne va pas se situer entre les partis, mais contre le pouvoir, et réhabiliter le politique qu’il voulait nous confisquer”, nous dit M. Belkhir. Ce dernier est visiblement un homme politisé, d’ailleurs, il a été déjà à la tête de l’APW de Tizi Ouzou. Selon Ferhat Ahcène, aussi candidat du FFS “le débat aura lieu autour des programmes, dans un cadre serein”.Pour M. Cherfioui, également candidat d’Aït Ahmed “il faut rétablir la confiance entre les élus et les citoyens, et l’APC doit être la cellule de base de l’Etat”.Selon deux autres candidats, M. Kerriche et M. Sardjane, “la priorité est de faire sortir la commune de son marasme actuel, puis aborder les autres volets socioéconomique”.Les candidats du FFS nous parlent des potentialités importantes de la commune, qu’il faut ressusciter et relancer notamment l’agriculture, la petite industrie, la culture, le logement, et la lutte contre la pauvreté et le chômage.

“Le FLN, un parti qui se maintient”Nous quittons les candidats d’Aït Ahmed, pour aller à la rencontre de la tête de liste du FLN, que nous retrouvons dans son village à Djebla.Mohamed Akli Chetouani, dit Saïd, cadre supérieur à l’entreprise “Génisider” est le premier sur la liste. Du haut de ses 50 ans se dégage un dynamisme, un franc-parler, et plein d’idées sur ce qui doit se faire dans la commune de Ouaguenoun. “Dans pareilles élections, les gens doivent dépasser la notion de parti. Pour réussir il faut faire le choix d’hommes qui seront à la hauteur de gérer les affaires de la cité”, nous dit M. Chetouani. Il déplore la régression qu’a connue la commune, le chômage, la prolifération anarchique des différents fléaux sociaux, tel l’alcool.Les yeux braquées vers les plaines, il nous parle de la vocation agricole de la région, qu’il faut ressusciter. La création d’une zone d’activité, l’aide et l’orientation des jeunes porteurs de projets, économiques, mais aussi le revêtement et la réhabilitation des routes, qui à ses yeux, doit passer en priorité.Il qualifie, la daïra, d’une coquille vide. “Nous avons le statut de daïra mais nous n’avons que le siège et le nom” déplore-t-il et d’enchaîner : “Il nous faut une Sûreté urbaine, une agence Sonelgaz, une agence ADE, des banques, des agences de voyage, un parc de loisirs, des structures de sport etc.” ne cesse de dire le candidat du FLN.Il est 21 h, la boucle est bouclée, autour des trois partis en lice pour les neuf sièges de l’APC de Ouaguenoun.En attendant le choix électoral des citoyens, l’après 24 novembre prochain sera certainement une nouvelle ère qui s’ouvrira sur la commune de Ouaguenoun.

Mourad Hammami

Partager