L’apiculture compte ses pertes

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La filière apicole dans la commune rurale de Tamokra a sérieusement pâti des effets négatifs de la récente vague d’intempéries, qui a balayé la région au cours du mois de février écoulé.

«Il est malaisé à l’heure qu’il est, d’évaluer avec exactitude l’ampleur des dégâts, mais je peux vous dire que dans toutes les localités de notre circonscription où cette activité est pratiquée, des dégâts plus ou moins importants ont été signalés», déclare un élu de l’APC de Tamokra. «Le plus grave, ajoute-t-il, c’est que les pertes sont sèches, dans la mesure où les apiculteurs ne souscrivent à aucune assurance, pour prétendre à une quelconque indemnisation». Les villages Bicher, Boutouab et autre Tizi Aïdel figurent en tête du peloton des localités les plus affectées par ce sinistre. «En une vingtaine d’années de pratique apicole, je n’ai jamais essuyé pareille déroute», témoigne un apiculteur de Boutouab, qui confesse avoir perdu, l’espace de quelques jours, plus de la moitié de ses modules. «Tout le monde a été pris au dépourvu par cet épisode neigeux inédit. Les abeilles n’ont pas pu survivre à une dizaine de jours de neige et de froid glacial», rapporte un autre éleveur du village Boutouab, qui déclare produire, bon an mal an, 50 litres de miel.

«Cette année, je suis bien parti pour avoir la palme d’or de la récolte la plus chiche», ironise-t-il. Ruinés mais néanmoins stoïque, notre apiculteur est fermement résolu à persévérer dans l’effort pour reconstituer le cheptel perdu. Et pour cause : «Les abeilles et les produits de la ruche, c’est à la fois une passion et un gagne-pain. Aujourd’hui, je ne sais rien faire d’autre», confesse-t-il.

M.Maouche

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