Les pistes forestières embroussaillées

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Rien n’indique, du moins jusqu’à présent, que la multitude d’organismes étatiques dont la mission principale est la protection de l’environnement vont lancer des opérations préventives, ne serait-ce que pour réduire les retombées néfastes sur l’environnement, de ces incendies qui se manifestent à chaque retour de la saison chaude. Des incendies qui surviennent de manière régulière depuis ces 5 dernières années, et pour lesquels il est impératif de prévoir le lancement de quelques opérations d’entretien et de remise en état des pistes forestières dénommées aussi pistes agricoles qui sont en grande majorité carrément…hors d’usage, après avoir subi de considérables dégâts durant les deux derniers hivers. C’est le cas des pistes de Saharidj, d’Aghbalou et de la daïra de M’Chedallah en général sur lesquelles on peut remarquer des séquelles dues aux spectaculaires déclenchements des éléments naturels dont les retombées sont particulièrement remarquables au niveau des ouvrages (ponts, passerelles et gabionnage). Aucun de ces ouvrages n’a été épargné en étant soit emportés soit partiellement endommagé. Des dégâts auxquels viennent s’ajouter des éboulements, affaissements ou glissements de terrain et une érosion galopante le long des accotements de ces pistes. Plus de la moitié de celles-ci sont dans cet état relaté à travers l’ensemble du territoire de la daïra de M’chedallah par conséquent impraticables, ensuite étant au départ nues, elles font office de brise feu ce qui n’est plus le cas à cause de ces buissons et herbes sauvages qui les ont envahis. Notons au passage que cet état de fait est aussi valable pour les surfaces forestières ayant bénéficié des opérations de nettoyage d’envergure en 2009, au niveau de ces surfaces traitées, la nature a repris ses droits dans le sens le plus complet du terme. Pourquoi dépenser des enveloppes colossales dans ce genre d’opérations si c’est pour les abandonner ensuite au gré de cette même nature ?

Le désherbage, une opération des plus indispensables

A défaut de reprendre ces opérations d’envergure évoquées (entretien de pistes et nettoyage des forêts) qui nécessitent, certes, d’importants moyens financiers, l’on pourrait au moins procéder dans l’immédiat à des opérations de désherbage autour des lisières des forêts situées à proximité des agglomérations et les routes goudronnées qui les traversent, sachant que la main de l’homme soit par imprudence soit à dessein est derrière la plupart des départs d’incendies.

Tout comme l’année passée, il a été enregistré cette année une fulgurante croissance de l’herbe sauvage qui occupe le moindre espace formant un haut tapis uni qui, une fois asséché prendrait les formes d’un véritable brasier à retardement sur laquelle il suffirait de la moindre étincelle pour provoquer le départ d’un incendie avec des flammes qui pourraient progresser et se propager rapidement dans tout les sens.

C’est le genre d’incendie qui prend des proportions incontrôlables en un petit quart

d’heure.

Eliminer ces herbages avant leur assèchement complet soit avant la 2e semaine du mois de juin, équivaut à éliminer l’un des principaux facteurs des départs d’incendie, soit réduire de 50% les risques de ce genre de catastrophes. A quoi sert-il de planter un million d’arbre si l’indispensable minimum n’est pas fait pour les protéger ?

Oulaid Soualah

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