La commune d’El Masdour, relevant de la daïra de Sour El Ghozlane, se trouve dans un état de délabrement inquiétant. Ainsi, cette localité est livrée à elle-même, sans le moindre aménagement, ni les prémices d’un quelconque développement urbain. En effet, le centre-ville n’est guère reluisant, pour ne pas dire complètement délabré à l’image de la chaussée totalement cabossée, des trottoirs altérés et des immondices qui jonches les coins et recoins de la ville. Un citoyen rencontré à proximité du siège de l’APC n’a pas caché sa colère face à cette situation qu’il a qualifiée de désastreuse. «Nous vivons dans un bidonville !», s’est-il exclamé avant d’ajouter : «Notre commune est abandonnée. Vous n’avez qu’à regarder autour de vous, tout n’est que détritus et vétusté». A quelques encablures du siège de l’APC, se trouve un immense dépôt de déchets à ciel ouvert. Ce dernier et selon divers citoyens, a fait l’objet de plusieurs requêtes et réclamations, afin d’être transféré à la sortie de la ville, en vain, nous a-t-on indiqué. Autre anomalie relevée au niveau de cette commune, celle des canaux d’assainissement et autres égouts qui ruissellent au beau milieu de la chaussée. «Ces égouts représentent un réel danger pour la santé publique ! Lors des dernières intempéries qu’a connues la région, ces canaux d’évacuation avaient complètements lâché ce qui a failli provoquer une véritable catastrophe», nous a expliqué Naima, enseignante dans le primaire. Toujours au niveau du chef-lieu, un jardin public a attiré notre attention. Cet espace, qui devrait être un petit havre de paix et de détente pour les citoyens est un véritable repère pour les voyous s’adonnant à tous les vices inimaginables. Nous voyant roder dans le coin, un passant a vite fait de nous prévenir du danger qui nous guette. «Si vous ne voulez pas être agressés, quittez vite cet endroit ! Ce jardin a été le théâtre de plusieurs agressions, c’est malheureux ! », a-t-il lancé.
Ramdane B.