Les sangliers dans les agglomérations

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Comme chaque année, à cette période, les sangliers arrivent jusqu’aux portes des maisons notamment celles situées à la périphérie. Dans la plaine, les agriculteurs nous ont signalé que des cultures maraîchères sont ravagées par ces bêtes. « Ils pénètrent même dans les champs de blé. Bien que nous essayions de les clôturer, ils trouvent toujours les moyens de s’y introduire. Ils sont nombreux », nous a dit un céréalier de Draâ Sachem, une localité à vocation agricole. Même les porcs-épics sont de la partie. D’ailleurs, les agriculteurs se sont donné rendez-vous pour organiser des battues. « L’an dernier, il a fallu plusieurs jours pour éliminer plus d’une centaine. Quand ils n’ont rien à manger, ils avancent même devant les maisons et fouinent dans les poubelles », a ajouté un autre habitant du lotissement social qui a affirmé que dernièrement il a failli être renversé par l’un de ces sangliers. Certes, ces animaux causent des dégâts aux cultures, mais il est tout de même interdit d’utiliser des produits mortels. « Nous avons demandé à tout le monde de ne pas recourir à cette méthode car elle est très dangereuse. Des particules éparpillées ici et là après le passage de ces animaux pourraient être prises par d’autres bêtes telles les vaches ou les moutons. Ce serait alors catastrophique », nous a confié un membre du comité de village de Draâ Sachem. Pour les éloigner, des veilleurs allument du feu tout autour des champs. « On met du feu aux pneus usagés et les sangliers ne s’approchent pas », nous a déclaré l’un de ces jeunes chargés de la surveillance des cultures maraîchères. En tout cas, ce phénomène gagne de plus en plus d’autres villages. A Tafoughalt, on nous a fait savoir que mêmes les petites exploitations ne sont pas épargnées. La prolifération des sangliers est si remarquable qu’elle hante l’esprit de ceux qui ont des champs même tout près de chez eux.

Amar Ouramdane

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