Hommage à El Hasnaoui Amechtouh

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El Hasnaoui Amechtouh sera au centre d’un hommage appuyé qui lui sera rendu à partir de jeudi à la maison de la culture de Tizi-ouzou.

Dans le cadre de ses activités culturelles, la direction de la culture de Tizi-ouzou rend  hommage à El Hasnaoui Amechtouh. Un hommage de deux jours auquel prendra part l’artiste lui-même. El Hasnaoui Amechtouh, Madjid Aït Rahmane de son vrai nom, est l’un des artistes qui ont fait du chant et de la scène artistique en général une passion qu’il partagera avec ses nombreux fans. Souvent, il est comparé à Chikh El Hassnaoui de part ses chansons, son style, mais aussi sa voie qui nous fait rappeler le Chikh. Au programme de l’hommage, une exposition permanente de photos, coupures de journaux et projection vidéo. Des activités qu’abritera le hall de la maison de la culture Mouloud Mammeri à partir de jeudi prochain. Pour les fans du chanteur et les amateurs de la chanson chaâbi, El Hasnaoui Amechtuh rehaussera de sa présence l’hommage qui lui sera rendu. En effet, la direction de la culture annonce un débat ouvert avec El Hasnaoui Amechtouh pour la même journée de jeudi. Il sera suivi d’un témoignage de ses amis qui interviendront pour parler de sa vie ainsi que de son œuvre artistique. Pour la seconde journée, consacrée à l’hommage de l’artiste, une projection vidéo d’émissions et spectacles animés par El Hasnaoui Amechtouh. S’en suivra pour la clôture de l’hommage, un spectacle qui sera animé par une pléiade d’artistes, dont Lounes Kheloui, Ahcene Ath Zaim, Abdelkader Chaou. Âgé de 59 ans, El hasnaoui Amechtouh a fait ses débuts dans la chanson Kabyle en 1975 alors qu’il n’avait que 22 ans. Il a par la suite enregistré son premier 45 tours au studio «Mahboub Bati». L’œuvre de El Hasnaoui Amechtuh a été publiée, ensuite, par la maison d’édition DDA. El Hasnaoui Amechtouh côtoiera au cours de son parcours artistique le regretté Aït Meslayen, mais aussi Cheikh El Hasnaoui, Lounis Aït Menguellet, Ouazib Mohand Améziane, Saidani Rabah, El Ouagrani, Taleb Tahar et Djamal Chir, et bien d’autres encore. La vie n’a pas été bien tendre avec lui.

Une situation qui débutera lorsqu’il recevra des menaces de la part de «chasseurs de lumière» afin de l’inciter, comme on l’a fait pour la plupart des chanteurs dans les années 90, à abandonner le chant qui été pour lui plus qu’une passion. Il habitait à l’époque à Dergana avec sa petite famille.

Il y possédait même un atelier de couture, son autre hobby. Malgré les menaces successives qu’il recevait, le fils de Larbaâ Natth Ouacif continuera à organiser des soirées, entre amis notamment. Hélas, cela lui a coûté son foyer et son gagne-pain.

Des personnes inconnues lui ont brûlé sa maison et son atelier de couture.

T. Ch.

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