Un accident de la route s’est produit, avant-hier, vers les coups de vingt et une heures dans les hauteurs de la montagne du Djurdjura. Il s’est soldé par la mort de quatre jeunes personnes, toutes originaires de la région des Ouacifs, avons-nous appris d’une source sûre. Selon nos informations, l’accident a eu lieu au niveau du lieu dit la « main du juif », sommet de montagne surplombant la commune Aït Boumahdi, sur la route de Tikjda, lorsque le petit fourgon de marque chinoise, au bord duquel se trouvaient les quatre jeunes, deux frères et leur cousin du village Bouabderrahmane ainsi que le chauffeur de la commune voisine Aït toudert, tous âgés de 24 à 32 ans, a quitté sa route pour se précipiter dans une ravine, à quelques centaines de mètres plus bas. Ce sont des habitants des villages d’Aït Boumahdi et des Ouacifs, ayant observé des feux de voiture allumés en ces endroits sans accès et à cette heure tardive de la nuit, qui ont alerté les éléments de la protection civile des Ouacifs. Ces derniers, sans plus tarder, se sont immédiatement rendus sur les lieux pour constater l’ampleur de la catastrophe, avant de lancer leur plan de « récupération » des victimes. La difficulté du relief et la vertigineuse chute qu’a effectuée le véhicule dans les profondeurs des pierrailles, en éjectant ses passagers, ont contraint les éléments de la protection civile à passer toute la nuit à remonter les corps sans vie vers la route de Tikejda. Aux premières lueurs de la matinée d’hier, les corps des victimes ont été transférés au centre hospitalo-universitaire de Tizi-Ouzou pour les procédures d’autopsie d’usage. Hier, dans toute la région des Ouacifs et ses environs, cette triste nouvelle s’est propagée telle une trainée de poudre faisant l’objet de toutes les spéculations et discussions des cafés et lieux publics, d’autant plus que les victimes étaient, toutes, connues dans la région où elles avaient l’habitude de travailler sur les chantiers de construction. Certains se sont interrogés sur la raison de la présence de ces jeunes dans cet endroit dangereux et non sécurisé à cette heure tardive. Seule l’enquête des services de sécurité déterminera les circonstances exactes de cette terrible et regrettable tragédie.
Nassim Zerouki