Les greffiers maintiennent la pression

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La fédération nationale du secteur de la justice a organisé hier à Alger, un deuxième rassemblement de soutien aux greffiers qui ont entamé leur 15e jour de grève de la faim au sein de la maison des syndicats à Dar El Beida.

Ils étaient une trentaine de personnes à s’être rassemblées, hier devant la place Emir Abd El Kader, pour exprimer leur soutien aux greffiers en grève de la faim depuis deux semaines. « On a programmé d’organier deux rassemblements chaque semaine, en guise de solidarité avec les greffiers », a affirmé M. Chicou, secrétaire national du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP). Précisant que le lieu de ces sit-in restera anonyme pour des raisons sécuritaires Tout en dénonçant la sourde oreille et l’indifférence, affichées par la tutelle, quant aux revendications des greffiers, le même responsable a noté que « le ministère de la justice refuse tout dialogue avec les grévistes pour des raisons qu’on ignore ». Ce dernier a déclaré que le ministère veut mettre en place un autre syndicat pour dialoguer avec lui, avant d’ajouter que « la tutelle veut, à travers cette action, absorber la colère des greffiers et non pas régler leur situation ». Face à cet état de fait, les greffiers maintiennent toujours la pression et ne comptent pas lâcher prise jusqu’à obtention de leurs droits. « La grève de la faim est illimitée, jusqu’à ce que le ministère accepte d’ouvrir une porte de dialogue avec les grévistes et discuter de leurs doléances », a ajouté M. Chicou. Pour rappel, les greffiers ont déclenché une grève illimitée le 10 avril 2012, suivie de plusieurs rassemblements devant le siège de la tutelle à Alger. Cette action a paralysé tout le secteur de la justice à travers le territoire national, enregistrant un taux de participation de 95%. Le président de la fédération, Mourad Ghedia, avait estimé par le biais d’un communiqué que ses collègues étaient contraints de recourir au durcissement de l’action de protestation, après avoir usé de toutes les voies. Surtout après que la tutelle ait décidé de fermer des portes des tribunaux et des cours devant les employés, en procédant au remplacement des greffiers par des huissiers de justice.

Il y a lieu de souligner que la fédération nationale du secteur de la justice a constitué un comité de soutien, afin de soutenir les membres du bureau fédéral du secteur de la justice, en grève de la faim depuis plus d’une semaine à la maison des syndicats à Dar El Beida. Selon la même source, ce comité est composé de personnalités de la société civile, de syndicats, d’organisations de défense des droits de l’homme et même de citoyens.

Samira Saïdj

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