Les malades de la commune de Seddouk,particulièrement ceux atteints de maladies chroniques ne cessent de se plaindre de l’éloignement de la polyclinique située à la sortie nord de la ville.
Ils réclament, dans la mesure du possible, la réouverture de l’ancien centre de soins se trouvant à la cité Berkani, au centre-ville de Seddouk, fermé depuis l’ouverture de cette polyclinique et l’édifice attribué à la subdivision de l’agriculture. «Se rendre à la polyclinique de la ville de seddouk est un vrai parcours du combattant. Imaginez un malade sans ressource habitant le quartier Ighil Hamama ou la cité Berkani, ne pouvant prendre un taxi qui exige 100 dinars pour le déplacement, s’il ne trouve pas un automobiliste généreux, il est obligé donc de faire des kilomètres à pied pour arriver à la polyclinique. Et ce n’est pas tout, car souvent cette structure de santé unique dans la ville de seddouk qui compte environ 15 000 habitants, ne désemplit pas. Donc il va encore devoir attendre son tour pour se faire examiner par un médecin ou recevoir des soins infirmiers. Pour bien dire les choses, depuis l’ouverture de cette polyclinique et la fermeture du centre de soins du centre-ville, les malades de Seddouk font face à l’éloignement et à des chaines intermittentes. C’est pourquoi, nous estimons que la réouverture de l’ancien centre de soins est une nécessité absolue. Je parle en connaissance de cause en tant que malade chronique qui se rend presque régulièrement pour une raison ou une autre à cette polyclinique», a expliqué un malade. Un responsable à l’EPSP de Seddouk plaide la cause des malades. Depuis que cette polyclinique est hissée en 2008 au rang d’un établissement public de soins de proximité coiffant cinq polycliniques et une panoplie de centres de soins avec la création en outre d’un service des urgences et des bureaux administratifs, la structure n’arrive plus à contenir tout le personnel exerçant. Certains médecins n’ont pas de bureau à cause l’exigüité de l’édifice, apprend-on d’un responsable qui souhaite un désengorgement de la polyclinique par la décentralisation de certains services en créant un centre de soins au centre-ville. «Cette polyclinique est devenue une structure sanitaire d’un chef-lieu de daïra qui reçoit les malades de quatre communes, si ce n’est pas plus. Nous avons saisi à maintes reprises l’APC pour l’octroi d’un local pour la création d’un centre de soins. Mais celle-ci tarde à nous confier un local. Notre but est de doter le futur centre de soins d’un médecin généraliste, d’infirmiers et éventuellement, d’un dentiste, de façon à ne laisser à la polyclinique que le pavillon des urgences», a affirmé notre interlocuteur. Un responsable à l’APC de Seddouk approuve cette idée. «On est sensible à la question de création d’un centre de soins au centre-ville de Seddouk, mais seulement, nous n’avons pas trouvé pour le moment un local adéquat qui répond aux normes exigées par les responsables de la santé pour sa réalisation. Nous attendons donc de trouver un local situé au centre-ville qui répond aux conditions pour le mettre à la disposition de l’EPSP de Seddouk», a informé ce responsable. D’aucun trouve que le local communal se trouvant à Ighil Hamama, le quartier le plus éloigné de la polyclinique, occupé précédemment par la pharmacie d’Etat qui a fermé les portes depuis belle lurette, est idéal pour abriter le centre de soins envisagé par tous. En attendant qu’une solution soit trouvée à cet épineux problème, les malades de la ville de Seddouk pour une injection, des soins infirmiers, un contrôle du diabète ou de la tension doivent faire des kilomètres, auxquels s’ajoute une attente systématique à la polyclinique qui devient parfois une foire d’empoigne avec l’afflux des malades.
L. Beddar