A l’approche de la date fatidique des examens de fin d’année prévus pour le mois de juin, de nombreux enseignants ont dû mettre les bouchées doubles afin de rattraper le retard accumulé lors des intempéries du mois de février dernier. C’est en sacrifiant les samedi matin et les mardi après midi et en les consacrant aux classes d’examens que ce retard a pu être comblé selon les dires de certains enseignants interrogés. Toutefois, ces deux demi-journées n’auront pas suffi dans certaines localités qui ont été durement touchées par la vague de froid, durant laquelle les cours ont été ‘’gelés ‘’ pendant une dizaine de jours. C’est le cas des régions de hautes montagnes telles Aghbalou, Haizer et Ath Laâziz où les chutes de neiges continues ont privé des milliers d’élèves de cours. Pour ces localités éprouvées par les intempéries, les enseignants ont dû sacrifier la première semaine des vacances scolaires du mois de mars, ce qui aurait suffi pour récupérer le retard. Selon une source proche de la direction de l’Education de la wilaya de Bouira, à l’heure actuelle, les enseignants seraient à jour dans leurs programmes. On nous affirme même que le mouvement de grève observé durant la dernière semaine du mois d’avril n’aurait eu aucun impact sur le cursus des écoliers et des collégiens. Un débrayage auquel a appelé l’UNPEF en criant à la discrimination, quant à la nouvelle mouture du statut spécifique des travailleurs de l’Éducation qui va en leur défaveur, et en réclamant « les mêmes droits que les autres catégories d’enseignants ». Ce mouvement de grève avait été observé à travers la wilaya avec un taux de suivi estimé à près de 75% selon le coordinateur de ce syndicat à Bouira. Cependant, d’après certaines indiscrétions, les enseignants qui avaient adhéré à cette action de protestation n’auraient pas été fidèles à cette grève et nombr d’entre eux ont ainsi assuré les cours aux classes d’examens des 4èmes années du cycle moyen et des 5èmes années du primaire. Ce sont des cas qui nous ont été rapportés dans la région Est de la wilaya, notamment dans les daïras de M’chedallah et de Bechloul. Cela pour les classes du primaire et du moyen, mais concernant les futurs bacheliers, le retard n’aurait pas été compensé. C’est, toutefois, le constat établi par Messaoudi Zoubir, membre du bureau du Cnapest de Bouira qui est affirmatif : « Je vous le dis clairement, pour les classes terminales et même pour les autres classes, le retard engendré par les intempéries n’a pas été rattrapé. La direction de l’éducation a mis le paquet pour arriver au seuil fixé par le Ministère pour avancer dans le programme, mais jusqu’à maintenant, et dans toutes les matières, il manque 4 à 5 cours pour atteindre la fin du programme scolaire ». Reste à savoir si d’ici le 03 juin, date de l’examen du baccalauréat, le ‘’seuil’’ fixé par le Ministère de l’Education Nationale aura été assimilé et digéré par les élèves de terminales qui se sont illustrés, massivement, par leur présence lors des meetings de la dernière campagne électorale.
Hafidh.B