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Un sit-in de soutien aujourd’hui à l’appel du SNAPAP

«Face au silence de la tutelle », la société civile se mobilise en faveur des greffiers en grève de la faim depuis plus de deux semaines. C’est ainsi que le syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP) appelle à un grand sit-in de soutien aujourd’hui à Alger. Ce rassemblement est le troisième du genre, et « une soixantaine de personnes de la société civile et des personnalités politiques vont animer ce sit-in, afin d’apporter leur soutien aux greffiers », a affirmé M. Chicou, secrétaire national du (SNAPAP). Le ministère de la Justice, selon notre interlocuteur, « affiche toujours son indifférence quant à cette scène dramatique, qui perdure depuis plus de 15 jours à la Maison des Syndicats à Dar El Beïda, dont les acteurs sont des greffiers qui réclament leurs droits socioprofessionnels et un statut particulier qui leur garantissent une vie digne au sein de la société. La tutelle refuse tout dialogue avec les grévistes, pour des raisons que l’on ignore ». M. Chicou déclare que « le ministère veut mettre en place un autre syndicat pour dialoguer avec lui. On veut, à travers cela, absorber la colère des greffiers et non pas régler leur situation ». Le secrétaire national du SNAPAP a tenu à mettre en exergue la situation sanitaire des greffiers grévistes, jugée «plus qu’alarmante» et qui se dégrade de jour en jour.

« Certains d’entre eux ont été évacués, à plusieurs reprises, à l’hôpital », a noté le même responsable avant d’ajouter que « les greffiers ne demandent pas de l’argent, ils ne réclament que leurs droits socioprofessionnels ».

De son côté le président de la fédération nationale du secteur de la justice, Mourad Ghedia, avait estimé par le biais d’un communiqué que ses collègues étaient contraints de recourir au durcissement de l’action de protestation, après avoir usé de toutes les voies, « surtout après que la tutelle ait décidé de fermer les portes des tribunaux et des cours devant les employés, en procédant au remplacement des greffiers par des huissiers de justice».

Pour rappel, la fédération nationale du secteur de la justice avait constitué un comité de soutien, afin de soutenir les greffiers. Ce comité est composé de personnalités de la société civile, de syndicats, d’organisations de défense des droits de l’homme ainsi que des citoyens anonymes.

Samira Saïdj

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