Les services de la DSA de la wilaya de Bouira misent, pour la récolte du tubercule cette année, sur un rendement allant de 340 à 350 quintaux par hectare. C’est du moins ce que révèlent les chiffres fournis par la Direction des services agricoles de la wilaya qui soulignent que sur une superficie de 2861 hectares destinés à la production de la pomme de terre, 2240 hectares sont réservés à la consommation tandis que les 621 hectares restants ont été retenus pour la multiplication. De ce fait, les prévisions de la production sont de 680.000 quintaux pour la pomme de terre de consommation et de 245.000 quintaux pour la multiplication. A noter que le gros de la récolte de pomme de terre s’effectue dans les régions de la plaine des Aribs de Ain Bessam et sur les plateaux fertiles d’El Esnam pour lesquels sont respectivement réservés 700 hectares et 1 000 hectares. Au vu de ces prévisions, il est aisé de constater que proportionnellement à l’année dernière, où la production avait atteint plus d’un million de quintaux, cette année, la production de pomme de terre de saison a chuté à cause du problème de l’ex OPIBO. Un office qui avait rencontré des difficultés qui se sont, par la suite, répercutées sur les producteurs de pomme de terre, qui furent contraints à attendre le dénouement du conflit. Pour rappel, en date du 25 avril dernier, les producteurs de la pomme de terre du périmètre irrigué des Aribs de Ain Bessam étaient revenus à la charge en tenant un sit-in devant le siège de la wilaya pour réclamer de l’eau pour l’irrigation de leurs cultures. Pas moins de 100 exploitants agricoles étaient dans l’attente de l’affectation d’un quota de 4 millions de m3 d’eau destinée à l’irrigation, par l’ex OPIBO, office chargé de la gestion du périmètre irrigué. Le problème des dettes, notamment celles contractées auprès de la Sonelgaz par l’office dont la gestion a été depuis peu confiée à l’ONID (office national de l’irrigation et le drainage), était l’un des principaux obstacles qui ont retardé le transfert de l’eau du barrage de Ouled Lakhal.
La situation était telle que les quelques 700 hectares de cultures ont dû être abandonnés. A noter que la dernière production de pommes de terre d’arrière saison était de l’ordre de 786.390 quintaux pour une superficie de 2 383 hectares dont 80 hectares réservés uniquement pour la production de semences. Les services de la DSA de Bouira s’étaient fixé l’objectif global de 3.624 hectares dont 1624 de production de semences, ce qui a permis une récolte avoisinant le 1 087 200 quintaux de ce tubercule.
A Bouira, les services concernés sont unanimes pour déclarer que la production de pommes de terre augmente chaque année et augmentera encore avec l’aménagement du périmètre irrigué et que le prix de revient de cette production sera à moindre coût avec l’installation de bornes et de vannes.
Hafidh.B