L’entreprise nationale des industries de l’électroménager (ENIEM), sise à Oued Aïssi dans la wilaya de Tizi-Ouzou, a connu, cette semaine, un changement à sa tête, avec le départ à la retraite de son PDG, M. Dahmane Yadaden, et son remplacement par M. Ouamar Boudiaf, qui occupait, auparavant, le poste de directeur de la planification, du contrôle de gestion et de l’audit au sein de l’entreprise. Dans une lettre adressée aux travailleurs, le désormais ex-PDG a tenu à exprimer ses vives remerciements à l’ensemble des ses ex-employés, en leur rendant hommage d’avoir su surmonter la main dans la main les pires difficultés qu’a connu l’entreprise avant sa remise sur rails. En témoignent les chiffres rappelés par M. Yadaden dans sa lettre d’adieu. « Nous avons traversé des moments très difficiles, nous sommes arrivés à les surmonter grâce à l’effort collectif et à l’engagement de tout un chacun », lit-on dans cette lettre où l’ex-patron de l’ENIEM a tenu à donner quelques chiffres permettant de mieux mesurer l’ampleur de cette réussite. En effet, si en 2000, l’ENIEM produisait un chiffre d’affaire de 3,2 milliards de DA, ce dernier a atteint, en 2011, la somme de 5,3 milliards, soit un bond de presque 100%. Concernant les créances, l’ENIEM a vu le chiffre baisser de 1,8 milliard, en 2000, à 0,9 milliard en 2011. L’autre indice qui démontre la bonne santé financière de cette entreprise est sûrement celui concernant le découvert, qui est passé de 4 milliards, en 2000, à une trésorerie positive de 600 millions de DA en 2011. Concernant les bénéfices engrangés par l’entreprise depuis sa prise en main par l’ex-PDG, les chiffres sont on ne peut mieux édifiants, en passant d’une perte de 1,6 milliard en 2000 à 60 millions de DA de bénéfices en 2011, avec un pic de 335 millions de DA en 2010. A propos de l’amélioration salariale des travailleurs, l’ex-PDG a rendu public les différentes régularisations qui ont été faites, en collaboration avec les partenaires sociaux, dont les principales ont été l’augmentation des salaires de 15%, en 2004, de la prime d’encouragement, en 2005, du salaire de base, de 10% en 2007 et de 20% en 2010, ainsi que l’augmentation des échelons en 2011 avec revalorisation des différentes indemnités. Dans sa lettre, l’ex-PDG s’est dit confiant quand à l’avenir de cette entreprise car, écrit-il, « je suis sûr d’avoir laissé derrière moi des hommes et des femmes capables de relever les défis et d’affronter des situations aussi difficiles soient-elles ». M. Yadaden, dont les travailleurs regrettent le départ, est dit-on pressenti pour une nouvelle mission au sein de la SGP qu’il est appelé à rejoindre. La réplique du désormais ex P-DG se passe de tout commentaire et est révélatrice de la stature de l’homme et du gestionnaire : « Le seul hommage que vous pouvez me rendre est celui de persévérer dans le travail ».
A. C.