Annoncée pour la mi mai, la liste des deux cents logements sociaux a été finalement différée pour une autre date. Nous avons appris auprès de la cellule de communication de l’APC que les noms des pré bénéficiaires seront connus à la fin mai. Alors que pour les familles qui vont quitter leurs bidonvilles pour bénéficier des logements dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire, notamment ceux de la cité de l’indépendance et de la cité évolutive, doivent attendre jusqu’au mois de juin. Le report de l’affichage des listes est causé par le temps pris par la campagne électorale des législatives dernières. “Il y a eu un peu de retard car la commission ne pouvait pas se réunir faute de temps», nous a confié une source proche du dossier. Les deux cents logements répartis en plusieurs projets sont réalisés au niveau de la nouvelle ville. Selon toujours la même source, tous les arrêtés sont signés par le wali. Du côté des prétendants, c’est la peur au ventre. “Nous craignons un autre retard. Il est temps de nous attribuer ces logements. Nous avons peur même du squat», nous a dit un membre du comité de quartier de la cité de l’indépendance. A Draâ El Mizan, le cap est donné au logement dans toutes ses formules. En plus de la résorption précaire qui touche les deux cités précitées, un autre projet très important de cent soixante logements dans le cadre du RHP est en cours à Boufhima, une localité à quatre kilomètres à la sortie de Draâ El Mizan, sur la route d’Alger. Pour finaliser la liste, une commission est à pied d’oeuvre, nous dit-on. D’autres habitants concernés par un autre programme, ceux de Maâmar, une cité coloniale, attendent toujours de voir leurs logements lancés. D’ailleurs, ces habitants devraient quitter leur cité où ils ont habité plus d’un demi-siècle pour aller habiter à Draâ El Mizan. “Aussi bien le terrain que l’entreprise ont été choisis, il reste seulement quelques procédures pour que le projet démarre tout juste à côté du barrage mixte gendarmerie-ANP, sur la route de Boghni», nous a déclaré un élu à l’APC. Il faut rappeler aussi que mille logements sociaux locatifs ont été lancés en face de l’ex-ENPC. Tout compte fait, avec tous ces projets, la crise de logements ne sera qu’atténuée. Au total, environ deux mille logements viendront renforcer le parc immobilier dans cette ville de plus de vingt-cinq mille habitants, l’une des plus grandes après le chef-lieu de wilaya.
Amar Ouramdane