Le maire appelle au bon sens

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La municipalité de Tala Hamza, sise à la périphérie de la ville de Béjaïa, croule sous les ordures depuis la fermeture de la décharge publique dite «Aqerqar», par les habitants du village Aït Mebarek.

Ces derniers, à travers une pétition, ont demandé la délocalisation de cette décharge pour éviter « une catastrophe écologique » et préserver l’environnement et la santé publique. Les autorités municipales ont, alors, organisé une réunion de travail avec les délégués et les notables du village contestataire pour résoudre ce problème. Selon le PV de cette réunion, l’APC de Tala Hamza s’engage à prendre quelques mesures préventives. Il s’agit, selon M. Nacer Saouli, le maire par intérim de cette commune, de « la dotation de cette décharge en casiers à ordures et de procéder continuellement à l’enfouissement des déchets ménagers et l’application de la chaux pour éviter les odeurs répugnantes ». Il a été convenu, aussi, lors de cette réunion, de « la plantation d’arbres forestiers autours du site, du lancement d’opérations de désinsectisation et, enfin, de clôturer la décharge et d’y installer un poste de contrôle ». En outre, le maire avait promis d’« arrêter l’incinération des déchets et d’interdire aux camions d’autres localités ou individus, étrangers à la municipalité de déverser les ordures au niveau de cette décharge ». Toutefois, cela n’a pas semblé convaincre les riverains. Devant leur intransigeance, l’APC a été contrainte de suspendre la collecte des ordures ménagères, faute de site où les déverser. C’est alors que des décharges sauvages sont apparues et foisonnent sur le territoire de la municipalité offrant un décor des plus désolant et empestant la région par des odeurs nauséabondes. A noter qu’une autre réunion a été tenue au siège de l’APC, en présence du chef de daïra de Tichy, des autorités locales et des notables de la région, pour régler ce problème. Tous les présents ont convenu d’ouvrir cette décharge avec l’application du plan d’action et des mesures préventives, cités plus haut, que l’APC avait promis d’engager, en attendant de trouver un endroit plus adéquat pour y implanter une décharge communale. Cependant, les habitants de la région ont affiché un niet catégorique à cette réouverture de la décharge, arguant que l’endroit est leur propriété. Pour le maire, c’est l’intérêt de la collectivité qui doit primer. « J’appelle les citoyens au bon sens et à la compréhension. La fermeture de cette décharge a créé une situation d’anarchie, caractérisée par la prolifération de décharges sauvages. Nous ne pouvons pas, dans l’immédiat, la délocaliser, car nous n’avons pas encore trouvé un autre site. Mais, nous espérons la délocaliser au mois de septembre prochain », a indiqué M. Saouli.

B. S.

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