Tizi-ouzou : Marche des ex-rappelés du service national

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A Tizi-Ouzou aussi, les rappelés ont rallier la mouvement et ont marché à travers les ruelles de la ville pour réclamer, à nouveau, l’amélioration de leurs conditions sociales. « Monsieur le Président, nous réclamons nos droits !». C’est avec ce slogan et d’autres chants patriotiques que les anciens rappelés du service national pendant la décennie noire ont sillonné la ville des Genêts. Malgré leurs multiples écrits et sollicitations des pouvoirs publics, notamment le ministère de la Défense nationale et du Président de la République, ainsi que des marches à travers les chefs-lieux des wilayas et autres mouvement de protestation qu’il ont eu à enclencher, ils demeurent encore « spoliés de leurs droits », selon leurs dires. Hier, ils étaient des centaines à battre le pavé de Tizi-Ouzou et se diriger vers le siège de la wilaya afin de revenir à la charge et réclamer, une fois de plus, que leurs conditions sociales soient améliorées. « Nos doléances demeurent sans réponses, mais nous restons mobilisés, comme nous l’avons été lorsque notre pays a eu besoin de nous et de notre détermination. D’autant plus que notre mouvement est désormais organisé à l’échelle nationale, car avec cela, nous pouvons exercer une plus grande pression sur les pouvoirs publics afin de ne plus nous marginaliser davantage», nous déclarera un des nombreux anciens rappelés venus manifester hier à Tizi-ouzou. Par ailleurs, on apprendra du côté des organisateurs de la marche que des délégués des wilayas représentées à travers le mouvement national des anciens rappelés du service national se rendront, en parallèle à cette action de protestation, au niveau de la première région militaire, pour les même raisons, à savoir la formulation de leur plate-forme de revendications. Les ex-rappelés de l’ANP, qui avaient répondu à l’appel de la patrie lorsque le pays était en proie aux hordes terroristes, se retrouvent avec une maigre pension estimée à 2800 DA. Dans leur plate-forme, ils réclament une «pension à vie » en plus d’une indemnisation pour la période allant de 1995 à 2011. Ils exigent, également, « la reconnaissance des droits des victimes physiques et morales et la réintégration de ceux ayant perdu leurs postes de travail après leur rappel ».

T. Ch.

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