Les services de prévention en alerte maximale !

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Le dépistage de trois nouveaux cas de rage canine, mardi passé dans la région de M’Chedallah et un autre à Chorfa, une quinzaine de jours après les six autres dépistés à El Adjiba, ont provoqué une certaine effervescence au niveau des services de la prévention dépendant de l’EPSP d’Ahnif, qui sont pour ainsi dire, sur le pied de guerre.

Ces derniers se préparent à toute éventualité. Une source proche de la structure nous rassura quant à la disponibilité d’un quota suffisant de vaccins antirabiques à leur niveau, du moins pour l’immédiat. Toutefois, notre source ne cache pas son inquiétude de se voir débordé si par malheur ce terrible virus ne vient pas à être éradiqué dans les meilleurs délais. D’autant plus que l’opération de lutte contre la rage, qui commence à prendre les proportions d’un véritable fléau, dépend de plusieurs organismes, tel que les services d’hygiène des communes, ceux de l’agriculture, voire, même les services de sécurité. Un ensemble de services qui regroupe plusieurs secteurs qui doivent travailler en étroite collaboration pour arriver rapidement à un résultat satisfaisant, à travers les campagnes de vaccination animales à l’antirabique et d’autres campagnes d’abattage de bêtes errantes, en parallèle à celles de sensibilisation et de dépistage. Notre interlocuteur évoque même la possibilité de réduire le nombre de bêtes errantes, facteur principal de la progression de la rage, par une opération de leur ramassage. Il regrette cependant qu’aucune commune n’ait eu l’indispensable initiative d’aménager des fourrières canines où l’on peut procéder au tri pour isoler les bêtes n’ayant pas de propriétaires pour les abattre. Soulignons une fois de plus qu’il y a le feu en la demeure et qu’il y a lieu de mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour limiter les dégâts et préserver les vies humaines, même si jusqu’à présent aucune morsure n’est enregistrée. Ce qui ne saurait tarder avec cette terrible maladie dépistée déjà dans trois communes, tôt ou tard des citoyens feront une mauvaise rencontre avec des bêtes contaminées, notamment les innombrables meutes de chiens errants qui écument l’ensemble des lieux habités et leurs périphéries. Un cas qui a d’ailleurs fait couler beaucoup d’encre depuis ces 5 dernières années et auquel les pouvoirs publics ont tourné le dos au point de prendre à l’heure actuelle les contours d’un véritable fléau difficile à maîtriser pour ne pas dire impossible à éradiquer. Bien entendu, le branle-bas de combat qu’on a constaté ce dimanche au niveau des services de prévention de l’EPSP d’Ahnif, s’explique par le fait qu’il est géré par des médecins, ceux-là même qui prennent bien conscience de la gravité de la situation, après l’apparition de ce terrible virus, pour l’avoir étudié dans tous les sens et connaissant parfaitement ses conséquences impardonnables sur un être humain. Tout en sachant que passé un certain délai après la morsure, l’antirabique devient inefficace et sans effet et la victime condamnée à une mort atroce.

Oulaid Soualah

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