L’association Tadulki du lotissement a décidé de laisser l’entreprise continuer les travaux jusqu’à l’entrée du quartier, puis elle sera arrêtée.
«Ce n’est pas la première fois que nous avons saisi les autorités au sujet de ce problème. Nous sommes oubliés depuis plus de vingt ans», nous a dit en premier lieu un habitant de l’ex-cité Caper. Il faut entendre que notre interlocuteur parle du gaz naturel. Et d’enchaîner: “vous voyez, on entend que des villages situés dans les montagnes ont maintenant cette commodité et que nous, qui sommes dans une zone urbaine, nous souffrons toujours de ce manque. Nous sommes décidés à stopper les travaux de cette entreprise, jusqu’à la satisfaction de notre revendication. Les travaux ne vont pas reprendre si nous ne voyons pas l’entreprise qui prendrait en charge un projet en notre faveur débuter l’opération”. Dans ce lotissement, cent cinq foyers sont dépourvus de gaz naturel. “Nous sentons les émanations de gaz sortir de cette station qui alimente toute la région jusqu’à Boghni, mais notre revendication n’est jamais satisfaite. Cette station est réalisée sur notre terre à une dizaine de mètres de nos foyers. Je dirai même qu’elle nous menace», a indiqué un habitant du quartier Boumriche. Dans cet ordre d’idées, l’association Tadulki du lotissement a décidé de laisser l’entreprise continuer les travaux jusqu’à l’entrée du quartier, puis elle sera arrêtée. “Nous demandons aux autorités auxquelles nous avons envoyé un courrier de répondre positivement à cette revendication. D’ailleurs, la réunion que nous avons tenue a pour but de canaliser l’action des mécontents, sinon il y aurait une anarchie», a précisé le président de l’association. Notons que l’arrêt des travaux pénalise aussi bien l’entreprise que les villages et les localités concernées par la restauration de la canalisation.
Amar Ouramdane