Le collectif des commerçants monte au créneau

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Selon le porte-parole du collectif, la situation risque de tourner au vinaigre si des mesures tardent à voir le jour devant ce qu’il qualifie d’«arrogance et de mépris» affiché à l’égard des commerçants.

Dans une déclaration dont nous gardons une copie, le collectif des commerçants de la zone d’activités commerciale (ZAC) de la commune de Souk El Tenine, brandit la menace de recourir à une démonstration de rue suivie d’autres actions d’envergure en ultime recours pour se faire entendre et dénoncer «le clin d’œil des autorités locales» quant à cette décharge qui continue de leur empoisonner le quotidien.

Selon le porte-parole dudit collectif que nous avons rencontré la situation risque de tourner au vinaigre si des mesures tardent à voir le jour devant ce qu’il qualifie d’arrogance et de mépris affiché à leur égard. «Nous avons alerté toutes les instances compétentes à travers des écrits pour tirer la sonnette d’alarme suite au déversement d’ordures ménagères et autres déchets à quelques encablures de nos commerces, juste en lisière de l’oued Aguerioun, hélas autant prêcher en plein désert», nous a fait savoir M. Boufassa Lyazid et d’ajouter : «Nous avons surpris à maintes reprises le camion de l’APC accomplissant son forfait, malheureusement le chauffeur a répliqué n’avoir fait qu’exécuter des ordres». Notre interlocuteur, gérant d’une station de services divers, crie haut et fort : «La périphérie est plus que jamais menacée par les émissions de particules dangereuses et de pollution d’air, la prolifération d’insectes, de rongeurs et autres vermines vecteurs de maladies et risque de contamination de ressources hydriques au moment où l’administration locale, la tête ailleurs, ne se soucie aucunement de cet état des lieux gravissime», ajoute t-il. Une situation chaotique dans la mesure où l’acte ne relève aucunement d’une omission ou négligence de la part de ceux qui prônent la défense de la nature mais c’est un acte d’incivisme «honteux» qui renseigne sur le degré d’inconscience des responsables cloués en place méritant amplement le qualificatif colporté sur les lèvres des riverains «le clin d’œil sur la prolifération des décharges sauvages dans des zones urbaines n’est qu’un signe du sous-développement…mental ! On s’agite pour organiser des journées sur la protection de l’environnement tout juste pour le folklore», désole le jeune commerçant. Au fait, y a-t-il vraiment une politique environnementale dans la wilaya de Béjaïa ? Il est grand temps de parler de l’éducation environnementale qui est vraiment absente au moment où aucun effort n’est entrepris pour développer l’éco-civisme en dépit des instruments juridiques en place ! Et que dire donc de cette décharge grandissante en plein tissu commercial décriée de toute part ?

Rabah Zerrouk

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