Karim Tabbou défie Ali Laskri

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Le plus remarqué des intervenants n’était autre que le très en vue, Karim Tabou, qui vient, faudrait-il le rappeler, d’être suspendu du parti par la direction actuelle à sa tête Ali Laskri

La crise qui secoue le FFS au lendemain de l’annonce des résultats des législatives a pris une autre tournure ce vendredi 1 juin, avec l’organisation d’un conclave, à Bouzeguene, des cadres et militants, déterminés à en découdre avec la direction du parti, accusée de dévier le parti de ses fondements et de s’être compromise avec le pouvoir pendant et après le scrutin du 10 mai. Ainsi, après une première prise de contact la semaine dernière entre les militants, à Ouacif avant-hier et à Tizi-Ouzou hier, ce fut une réunion élargie des contestataires qui a regroupé plusieurs délégations de diverses wilayas du pays à Bouzeguene. En effet, lors de l’entame des travaux qui a été ouverte à la presse, l’on a remarqué la présence des fédérations de Béjaïa, Alger, Tipaza, Bordj Bou Arreridj et Tizi-Ouzou notamment. En tout, ils étaient plus de 300 militants, entre membres du Conseil National, simples cadres ou autres élus du parti, à prendre part à ce conclave peu ordinaire. Les différentes voix qui ont eu à s’exprimer ont toutes prôné le redressement du parti. Le plus remarqué des intervenants n’était autre que le très en vue, Karim Tabou, qui vient, faudrait-il le rappeler, d’être suspendu du parti par la direction actuelle à sa tête Ali Laskri. Ce dernier ainsi que les membres du secrétariat national constitueront, d’ailleurs, la cible privilégiée de Karim Tabbou presque une heure durant. L’ex premier secrétaire national a dressé un sombre réquisitoire contre des membres de la direction à Alger, accusés de faire « le jeu du pouvoir pour avoir cautionné la fraude et accepté des sièges ‘’offerts’’ au parlement ». Mais le point essentiel de l’intervention de Tabbou fut ce défit qu’il a lancé à Ali Laskri pour mettre au clair tout ce qui se dit autour, notamment, de sa ‘’non implication dans la campagne et les griefs qui sont retenus contre lui dans le communiqué annonçant sa suspension  » . Tout compte fait, la rencontre de Bouzeguene, qu’on peut qualifier de ‘’congrès fédéral des nouveaux dissidents du FFS’’, constitue une première à Tizi-Ouzou, d’autant plus qu’avant, toutes les crises qu’a connues le parti d’Ait Ahmed n’ont pu mettre en difficulté l’appareil du parti, même au temps où le principal meneur du mouvement de contestation était aux commandes. A signaler que la suite des débats durant cette rencontre de Bouzeguene, s’est déroulée à huis clos et s’est prolongée jusqu’en fin d’après midi. La tendance des débats allait vers la réclamation publique d’un conseil national qui devrait aboutir à une conférence des cadres anciens et nouveaux.

S. Bénédine.

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