Alors qu’il a condamné un repenti à trois (03) ans de prison avec sursis, le tribunal de Boumerdès a prononcé par contumace, ce week-end, la peine capitale à l’encontre de 95 terroristes, à leur tête l’émir national de l’ex GSPC, Abdelmalek Droukdel, alias Mossaâb Abdelwadoud. L’instance judiciaire sus- mentionnée, qui fait cette fois-ci encore le procès des serriates sanguinaires d’El Ansar sévissant dans la Kabylie maritime, cite aussi parmi les principaux inculpés les nommés, A. Rachid (Hodeifa), El Bey El Akrouf, alias Abu Salem et Brahim Fethi, surnommé Abu El Hamam.
Les mis en cause, tous en fuite et dont le nombre avoisine la centaine, sont poursuivis pour « création et appartenance à un groupe armé homicide volontaire avec préméditation, port d’armes et attentats à l’explosif contre les forces de sécurité ». Le tribunal de Boumerdès, dans sa deuxième session criminelle pour l’année 2012, s’est justement penché sur l’affaire de l’attentat terroriste perpétré le 2 juin 2009, contre la brigade de police judiciaire des Issers. De retour d’une mission de surveillance des épreuves du BEM au village voisin de Timezrit, ce jour-là en fin d’après midi, ladite brigade policière a été violemment stoppée suite à l’explosion d’une bombe artisanale de forte puissance, non loin du douar de Azouza.
Suivi de tirs d’armes automatiques d’un groupe terroriste, cet attentat à l’explosif a coûté la vie à huit policiers et un civil, en plus de trois autres blessés. Les assaillants ont délesté alors, les victimes de leurs armes avant de prendre la fuite. Déféré ce jeudi devant le parquet pour le chef d’inculpation d’appartenance à la horde sanguinaire précitée, une repenti a nié en bloc les faits qui lui sont reprochés. Le nommé Aïssa-Z, qui avait, pour rappel, signé sa reddition le 2 janvier 2012, a été finalement condamné à une peine de trois ans de prison avec sursis.
Salim Haddou