Les directeurs et les censeurs des établissements secondaires campent toujours sur leur position en maintenant le boycott des activités administratives internes et externes. Les proviseurs et les censeurs des lycées ont dénoncé vigoureusement la dernière sortie de Boubekeur Benbouzid, ministre de l’Education nationale, qui avait, dans une déclaration à Bouira, invité les directeurs et censeurs grévistes à démissionner. La commission nationale des directeurs des établissements secondaires, affiliée à l’Union national des professeurs de l’éducation et de la formation (Unpef), a déploré le fait que « le ministre, au lieu de chercher un terrain d’entente pour régler les problèmes des directeurs et des censeurs des lycées, a préféré la politique des menaces», lit-on dans le communiqué de l’Unpef. « La déclaration du premier responsable de l’éducation nationale traduit sa politique de fuite en avant», ajoute la même source. Les rédacteurs de ce communiqué ont indiqué également que « les directeurs et les censeurs des établissements secondaires se disent choqués par l’attitude du ministre de tutelle, censé défendre leurs intérêts et régler leurs problèmes, étant donner qu’ils sont des employés de l’état ». Ainsi donc, et devant cet état de fait, les directeurs et les censeurs des établissements secondaires ont décidé de ne pas lâcher prise « jusqu’à ce qu’il y ait une prise en charge totale » de leurs préoccupations. Rappelons, toutefois, que les directeurs et les censeurs des lycées luttent pour « dénoncer leur classement à l’échelle 16 du nouveau statut, qui les place au même niveau que certains enseignants ». La commission nationale des directeurs a mis l’accent sur « l’indifférence de la tutelle quant à la prise en charge de leurs revendications ». Ladite commission appelle la tutelle à revoir sa copie en révisant le statut de façon à donner aux directeurs de l’enseignement secondaire un classement en rapport avec leurs charges et leurs responsabilités. A rappeler que les directeurs des établissements secondaires réclament leur droit à la classification hors catégorie, alors que les censeurs revendiquent leur « classification à l’échelle 16, au lieu de la 14, et la promotion au poste d’inspecteur de l’éducation, comme le stipule l’article 174 du statut particulier des travailleurs de l’éducation ».
L.O. Challal