A leur quatrième jour de grève illimitée, enclenchée mercredi dernier, les transporteurs de Ouadhias, assurant la ligne vers la ville de Boghni, ont tenu à dénoncer «l’indifférence» des autorités locales à l’égard de leur mouvement de contestation contre la délocalisation de leur station, vers un autre lieu, à proximité du stade communal de Boghni.
Un lieu isolé et exposé à l’insécurité selon les transporteurs qui qualifient l’endroit qu’on tente de leur imposer d’«inadéquat» à l’exercice de leur activité. Les grévistes ont toutefois fait part d’une réunion informelle à laquelle ils ont été conviés, vendredi dernier, par le vice-président de l’APC de Boghni. «Nous avons fait part à l’élu que d’une part nous refusons la délocalisation de notre lieu de stationnement, et que d’autre part, nous revendiquons avant la reprise de notre activité l’aménagement de notre station, c’est-à-dire l’emplacement de panneaux délimitant l’espace qui est réservé à notre stationnement. De telle sorte à éviter tout conflit avec les commerçants qui se permettent de garer leurs véhicules sur notre emplacement. L’élu nous a signifié qu’il ne pouvait prendre de décision, nous promettant de faire part de notre revendication au P/APC. Donc, en attendant nous sommes malheureusement contraints de poursuivre notre grève», a indiqué hier,, M. Omari Mourad, le président de l’association des transporteurs de Ouadhias. «Le lieu de stationnement que nous occupons à Boghni, nous a été attribué en 1992, par un arrêté de l’APC. Aussi, nous ne comprenons pas cette décision de vouloir nous délocaliser du jour au lendemain, sans nous en avoir avisé», a déploré le président de l’association des transporteurs de Ouadhias, forte de 150 adhérents. «Nous transportons quotidiennement environ 10 mille voyageurs. Nous déboursons près de 600 millions par an entre vignettes et impôts. Le capital de notre matériel roulant avoisine les 25 milliards. Aussi, nous considérons que nous méritons un peu plus d’égard de la part des autorités locales, APC et daïra», a-t-il ajouté.
Devant ce bras de fer qui se prolonge entre les deux parties, les milliers de voyageurs faisant le trajet Boghni-Ouadhias se retrouvent lourdement pénalisés par cette grève. Une situation atténuée par le repos du week-end, mais qui risque de se corser davantage à partir d’aujourd’hui dimanche, avec le coup d’envoi de l’examen du baccalauréat, et la reprise des travailleurs empruntant cette ligne.
A. M.